Inscrire un terme

Retour
Arts et culture

Critique de film | American Hustle de David. O. Russell

American-Hustle-poster– Par Robin Sempere –

Quatre ans après The Fighter, qui avait déjà frappé un grand coup aux Césars en récompensant un Christian Bale en pleine forme, et deux ans après avoir offert une nouvelle statuette à la dernière pépite d’Hollywood Jennifer Lawrence dans Silver Linings Playbook (Hapiness Therapy), David. O Russell revient cette année, avec son American Hustle, et une équipe dopée à la victoire : Christian Bale en Houdini de l’arnaque, secondé par une Amy Adams devenue reine bafouée, tout cela sous les ordres d’un agent (Bradley Cooper) qui oscille entre hyperactivité et innocence désarmante. Sans oublier Jennifer Lawrence, l’épouse dépressive tranchante à souhait, et Jeremy Renner qui lâche définitivement son habit de Jason Bourne pour celui de politicien corrompu

Durant deux heures, le spectateur vogue dans une Amérique des années 70, au gré des arnaques et des questionnements de personnages qui tour à tour deviennent acteurs, victimes et spectateurs d’un jeu qu’ils sont incapables d’abandonner. Que ce soit dans une laverie au milieu des costumes amidonnés ou dans une suite luxueuse plus fausse que la coiffure de Christian Bale.

La force du film réside dans cette bataille que se livrent tous les personnages pour occuper durant quelque temps le centre de la scène. Sans pour autant perdre le spectateur, et qui en redemande encore à chaque nouveau trait que les acteurs laissent filtrer dans cette atmosphère de contrefaçon et de faux-semblants

La preuve est faite : pour une belle équipe d’acteurs, il faut un film aussi complet que pluriel, où chacun puisse s’exprimer. Qui osera se mettre en travers de Russell désormais ?

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire