– Par Alexandre Chartrand –
Avec cette œuvre partiellement biographique, Paul Barbeau nous livre un film très sentimental, très personnel. Pour Après la neige, il est à la fois scénariste, réalisateur, acteur et producteur, un courageux défi. Barbeau, qui a vu son entreprise NùFilms fermer en 2009, a décidé de prendre le rôle du personnage central, Simon, un producteur de vidéoclips qui vient de fermer son entreprise, décimée par le téléchargeme nt illégal.
Suite à la faillite, Simon tente de renouer des liens avec son père, qui est atteint de la maladie de l’Alzheimer à état avancé, et avec son fils Marc-Antoine, qui ne veut rien savoir de lui.
De type expérimental, le film explore les évènements quotidiens, de cet ex-producteur qui perd peu à peu ses biens, avec lenteur, peu d’action et peu de mots. Alors que le silence est prodigieusement utilisé, une narration ou une mise en contexte aurait été utile pour mieux suivre le film. Trop souvent, on se demande quelles sont les intentions du personnage principal, on se perd dans la suite des péripéties. Mais, au fond, il s’agit d’un film poignant, bien joué, dont on se souvient, et qui invite à une profonde réflexion.