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Arts et culture

Critique : Asterios Polyp de David Mazzucchelli

– Par Louise Guillot –

Toujours en tête de gondole des librairies, Asterios Polyp, roman graphique écrit et dessiné par David Mazzucchelli, fut publié en 2009 aux Éditions Casterman et a reçu le Prix Spécial du jury au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 2011. Cet album raconte l’histoire d’un architecte, professeur d’université et théoricien reconnu, qui tombe amoureux d’une jeune sculptrice, Hana, qui deviendra son autre moitié. Asterios et Hana, c’est l’alliance des contraires, la ligne droite contre la courbe, deux esprits créatifs et imaginatifs à leur manière. Une histoire d’amour touchante donc, mais aussi déchirante, avec un personnage central visionnaire qui n’arrive pourtant pas à construire une seule chose dans sa vie. Asterios restera architecte de papier, ses idées et ses plans ne deviendront jamais réalité. L’auteur vous transportera grâce à l’utilisation de nombreux flashbacks et vous perdra peut-être, dans la vie et l’univers parfois oniriques de cet homme fait de lignes et au cœur géométrique.

Cette bande dessinée est remarquable pour sa composition des pages, pour son graphisme mariant formes géométriques, lignes droites, fixes et presque froides, à d’autres traits plus légers, ronds et virevoltants. David Mazzucchelli fait le choix de couleurs assez inhabituelles si l’on se réfère aux standards noir et blanc de la BD traditionnelle. Il adopte le jaune et le violet comme couleurs prédominantes et jongle parfois avec des tons de rouge et de vert. Chaque personnage est unique à son propre univers qui est illustré par une typographie de bulles différentes, et ainsi que dans la forme du trait. Un roman graphique remarquable, à lire de toute urgence si ce n’est déjà fait!

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