
Critique de bande dessinée | La Tectonique des plaques de Margaux Motin
Sorti en mai 2013 aux Éditions Delcourt, La Tectonique des plaques n’a pas fini de vous faire rire! C’est toujours aussi fraîche et créative que nous revient Margaux Motin, illustratrice et blogueuse faisant partie de cette génération de bédéistes françaises qui ont réussi à sauter le pas pour que leurs dessins quittent enfin nos écrans d’ordinateur pour se retrouver entre nos mains. Pleine d’humour et parfois vraiment loufoque, Motin continue de nous conter les aventures palpitantes d’une parisienne de 35 ans. Ce troisième tome, largement autobiographique encore une fois, est aussi plein de tendresse, de sensibilité et de fragilité. On y découvre cette femme en transition : une mère qui doute, une célibataire qui se remet, doucement mais sûrement, de son divorce, une trentenaire pétillante et passionnée de mode dont les tenues n’ont pas fini de faire rêver les fashionistas parmi vous.
Après J’aurais adoré être ethnologue (2009) et La théorie de la contorsion (2010), nous aurions pu penser que Margaux Motin allait se répéter, mais pas du tout! Toujours sur le modèle d’histoires courtes d’une à quatre pages, ses dessins illustrent des gags au texte ravageur et percutant, ces moments du quotidien que l’on connaît toutes, ces tranches de vie qui nous touchent. Elle vous fera rire aux larmes et vous tordre sur votre siège grâce à ses illustrations fines, détaillées et très colorées. Cette auteure joue aussi avec les supports et vous surprendra avec ses photographies retravaillées. On vous prévient, une fois entre les mains, il est difficile de lâcher La Tectonique des plaques, alors peut-être que cette BD vous ébranlera, elle vous secouera assurément!