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Les cours d’été, un bon compromis

1 juillet 2019

Par Alex Benimana

Chaque année, du 1er mai au 31 aout, un rythme différent s’installe sur le campus de l’Université d’Ottawa. Alors que la température se réchauffe, les enfants en camp d’été et futurs universitaires accompagnés de leurs parents remplacent le flot d’étudiants dans les allées. Pourtant, certains d’entre eux font le choix de continuer leurs cours durant la période estivale.

Une étape nécessaire dans le régime coopératif

Si les séquences de cours suggérées pour chaque programme n’incluent pas la session d’été, certains étudiants doivent quand même s’inscrire. C’est le cas de ceux participant au régime d’éducation coopératif, qui selon les chiffres officiels de l’Université, représentaient 7 644 des 42 256 inscrits en 2018, soit près de 20 % de la population étudiante. Sous ce régime, les étudiants suivant la séquence suggérée doivent passer l’été de leur troisième année à étudier à temps plein, après avoir effectué un stage en hiver.

Magtireh Mahad, étudiant en troisième année en génie électrique, est actuellement dans ce cas. « Je suis les 5 cours prévus en hiver cet été », a-t-il confié à la Rotonde au cours d’une entrevue, « c’est obligatoire pour rester dans le régime de coopérative. Ça ne m’étonne pas, car nous passons déjà plus de temps que les autres étudiants à l’université. » En effet, les quatre stages prévus en coopérative rajoutent une session à la séquence de cours des participants.

Plus de flexibilité

Le régime coopératif n’est pas la seule raison poussant les étudiants à étudier au soleil. Magtireh avait déjà suivi un cours chaque été avant celui-ci, pour alléger sa charge de travail lors des sessions d’automne et hiver. « Les cours de génie sont parfois très lourds avec trois heures par semaine de laboratoires et une heure et demie d’exercices et plus ». 

Cela n’est pas seulement le cas en faculté de génie. Alice He, employée au bureau des étudiants de premier cycle de l’École de gestion Telfer, affirme : « J’ai déjà vu plusieurs personnes suivre expressément leur cours le plus compliqué seul en été, pour s’y concentrer sans la pression de quatre autres cours. Parfois, c’est aussi pour se rattraper après avoir pris du retard, ou tout simplement aller plus vite dans leur programme.

Aller plus vite, c’est également ce qui a poussé Charaf El-Idrissi, étudiant en mathématiques et sciences informatiques à suivre des cours sur deux des trois derniers étés. «J’ai déjà pris du retard quand j’ai changé de programme pour rentrer dans ce double bac, alors je ne veux terminer le plus vite possible.» explique-t-il

Des contraintes importantes aussi

Pour Charaf, il y a quand même des inconvénients aux cours d’été. «C’est plus difficile de se concentrer je trouve, il y a beaucoup plus d’attractions dehors.» Même son de cloche chez Magtireh, qui note que le rythme est beaucoup plus soutenu. En effet, il n’y a pas de semaine de relâche et généralement moins de temps entre les examens. L’offre de cours n’est également pas aussi importante que durant les autres sessions, même si pour Alice, un effort est toujours apporté pour offrir les cours essentiels dans un programme.

L’été est également l’occasion pour beaucoup d’étudiants de travailler, dans et en dehors d’Ottawa. Des occasions réduites par les cours. «Heureusement que je ne travaille pas en même temps actuellement, ça ne serait pas facile avec mon horaire» a concédé Magtireh, tandis que pour Charaf, il ne fait aucun doute qu’il a dû faire un choix difficile financièrement en suivant un cours qui l’a limité.

Les deux étudiants ne regrettent cependant pas leur choix. «J’aurai tout un mois après les cours pour profiter» a relativisé Magtireh. «Durant l’hiver, il y a parfois une atmosphère déprimante» selon Charaf, «malgré les difficultés, au moins en été il fait beau.»

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