Crédit visuel: Andrey Gosse – directeur artistique
Par Pascal Vachon – Journaliste
Affectées par le Students Choice Initiative lors de l’année 2019, les différentes organisations de l’Université d’Ottawa (U d’O) commencent 2020 avec les caisses plus pleines qu’en septembre 2019.
En janvier dernier, le gouvernement de Doug Ford a décidé d’offrir le choix aux étudiant.e.s de contribuer monétairement, ou non, aux services universitaires considérés comme non essentiels.
Toutefois, en novembre 2019, la mesure a été révoquée par la Cour divisionnaire de l’Ontario suite à une poursuite effectuée par La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants.
L’U d’O a décidé, pour le présent semestre, de réinstaurer le paiement obligatoire de certains de ces services, tels que le financement aux clubs étudiants du Syndicat étudiant de l’U d’O, ou celui accordé aux médias étudiants du campus tels que The Fulcrum ou La Rotonde.
L’impact des coupures
Matt Gergyek, le rédacteur en chef du Fulcrum, a partagé avoir été privé de 26 % de ses financements habituels pour son budget de 2019-2020. « Le 26 % qu’on va récupérer est un gros morceau, alors, c’est certain que plusieurs conversations vont venir avec le conseil d’administration et les employé.e.s dans les prochains mois. Nous ne sommes pas une organisation qui est là pour faire du profit, alors, on va vraiment miser sur engager du monde ou mettre cet argent de côté », a expliqué le rédacteur en chef.
De son côté, le SÉUO est l’organisation ayant récolté le plus de fonds, avec 79 %. Contrairement au Fulcrum, le Syndicat compte investir le 21 % complémentaire lors du prochain plan financier. « On veut augmenter le financement dans les fonds des clubs universitaires qui n’est pas vraiment là en ce moment. Un peu plus dans la Semaine 101 et peut-être aussi vers les corps fédérés de l’Université », a indiqué le commissaire à la revendication, Sam Schroeder.
Nager dans l’incertitude
Cette année, les organisations affectées par les services jugés comme non essentiels ont toutes créé un plan financier sans connaître le montant exact qu’elles recevraient. « En conséquence, on a décidé de faire différents budgets. Par exemple, un budget à 50 % et un autre à 75 %, etc. On a prévu le pire avec les coupures », a expliqué Gergyek.
Celui-ci précise qu’il a été difficile de produire la même quantité de contenu avec son personnel qui est passé de quatorze à huit employé.e.s dans la dernière année.
Le même son de cloche s’est fait entendre du côté du Syndicat. Le SÉUO a navigué dans l’inconnu et a décidé de prévoir son budget à 70 % de financement. Celui-ci a reçu 9 % de plus. « On a dû faire un budget sans savoir ce que c’était, mais en général, on a bien géré, même si on a été chanceux d’avoir cet argent », a affirmé le commissaire.
Schroeder a partagé que la Semaine 101, a dû passer d’un budget d’un demi-million à un budget de $200 000 dollars. Schroeder et ses collègues ont aussi eu à gérer l’arrivée en poste du SÉUO pour remplacer la précédente Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO) dont l’entente avec l’Université avait été résiliée.
Schroeder souhaite que le choix de porter la décision en appel par la ministre de l’Éducation, Lisa Thompson, soit effectué avant la fin de l’été.