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Coop, on coopère ou pas ?

Par: Miléna Frachebois, journaliste

Tous les étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa vont à un moment ou un autre se poser cette question : faire un stage coop ou pas ? La Rotonde a interrogé quelques membres de la population universitaire au sujet du régime en question.

Une expérience en croissance

Le régime coop, aussi appelé programme d’enseignement coopératif, concerne une portion importante des étudiant.e.s à l’Université d’Ottawa car il donne chaque année l’opportunité de 3 400 stages. Figurant maintenant parmi les cinq meilleurs au Canada, les effectifs du programme ont augmenté de 54 % en seulement 5 ans. De nouvelles initiatives sont prises pour répondre à la demande croissante telle que la présence du régime dans davantage de programmes. Celui ci est de plus en plus prisé pour les avantages qu’il fournit dans le parcours universitaire de ses participant.e.s.

Les 16 mois de travail au menu n’effraient pas les étudiant.e.s comme Stefan Regier, qui vient tout juste de finir son dernier stage coop et qui attend son diplôme en histoire et sciences politiques. Celui qui avait coché inconsciemment la case coop à l’inscription recommande le régime qui est « une bonne expérience de travail, permet de créer des connexions et aide à trouver un travail plus facilement ». Il insiste sur l’expérience qui sera bénéfique à l’avenir mais également pour le salaire élevé.

Selon Gaby St-Pierre, directeur du régime Coop et Carrières, « un étudiant peut débuter son développement de carrière, acquérir une habileté qu’il n’a pas en salle de classe, bâtir son réseau de contacts ». Quant à Annabelle Laliberté, étudiante de 2ème année à Telfer, celle-ci aimerait participer au régime à cause de la dimension réelle qui permet de voir à quoi ressemblerait son futur et ainsi voir si le secteur lui convient.

Faire face à des défis

Si plusieurs s’entendent pour dire que cette expérience est bénéfique pour le choix de carrière et le développement personnel, s’enrôler dans le régime coop signifie sortir de sa zone de confort et faire face à des défis parfois inattendus. Pour Roslin Sinclair, étudiante en histoire, qui, de manière générale, a apprécié le programme d’enseignement coopératif, l’expérience a tout de même été très stressante et parfois frustrante : « Le processus d’application peut être stressant, notamment pour les entrevues : j’en ai eu 14, en même temps que les examens de mi-session et une dissertation à rendre, seulement en une semaine », s’exclame-t-elle. Elle indique que le régime coop n’était pas très flexible sur les emplois du temps. La gestion du temps est donc une responsabilité qui revient aux étudiant.e.s.

De plus, les étudiant.e.s à la maîtrise passent en priorité dans la disponibilité des emplois. De cette façon, obtenir un post devient parfois difficile, et le processus contraignant, et c’est pourquoi elle a décidé de garder le même employeur pendant ses troisième et quatrième années. Elle mentionne aussi que parfois, les opportunités d’emploi ne sont pas celles que l’on croirait avoir. Celle-ci dénonce la difficulté d’obtenir un boulot directement relié à son domaine d’études, l’histoire. Elle a souvent accès à des emplois qui n’ont pas de lien direct avec ce domaine.

Somme toute, les étudiant.e.s interrogés disent avoir vécu une expérience enrichissante grâce au régime coop, et seraient prêts à le recommander à tous ceux qui désirent relever des défis et vivre de nouvelles expériences en-dehors du monde académique.

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