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Construction d’un nouveau Centre d’apprentissage

10 novembre 2014

– Par Alex Jürgen Thumm –

L’approbation de la construction d’un nouvel édifice sur le campus, la suspension des consultations budgétaires et le tableau de bord 2014 du plan stratégique Destination 2020 étaient les points focaux de la réunion mensuelle du Bureau des gouverneurs (BDG) de l’Université d’Ottawa (U d’O), lundi dernier.

Le BDG a adopté une motion pour mettre en marche la construction du Centre d’apprentissage, un nouvel édifice pour soulager le manque d’espace sur le campus. Le projet prévoit la construction derrière le pavillon Lamoureux. Le Centre hébergera une nouvelle cafétéria de 350 places, quatre salles de cours et plus de 800 places d’étude. Il comprendra aussi plusieurs locaux administratifs et de services. L’édifice pourrait être prêt en août 2017 ou 2018, pourvu que la planification commence immédiatement.

Malgré le coût de construction, qui s’élèvera jusqu’à 80 millions de dollars, l’Université affirme qu’elle ne devra investir que 45 millions. La contribution de l’U d’O dépendra largement d’emprunts et représente environ 1000 $ par étudiant. Le Gouvernement de l’Ontario contribuera avec 30 millions de dollars. Khalil Shariff, membre du BDG, a souligné que les contributions de tiers-partis à la construction universitaire sont normalement plus importantes que cela. L’Université jouira donc de beaucoup plus de discrétion et de liberté dans le processus de conception.

Le concept a été originalement présenté au BDG en 2012 comme un élargissement de la bibliothèque Morisset. Celle-ci fut construite pour 15 000 étudiants, soit presque le tiers du corps étudiant actuel. Selon l’administration, l’U d’O est parmi les universités les moins généreuses en Ontario en termes d’espaces d’étude.

Anaïs Elboujdaïni, représentante des étudiants diplômés au BDG, voit la construction du Centre d’apprentissage comme étant une très bonne nouvelle. Toutefois, elle considère que la discussion était trop courte. La représentante s’inquiète que l’encadrement de la construction ne se soit pas assez stricte, citant notamment un rapport préparé par une compagnie de vérification sur les défauts des constructions récentes à l’U d’O.

Tout pour la concurrence

Une part importante de la réunion était consacrée à la présentation de chiffres liés aux buts du plan stratégique Destination 2020. Une statistique à laquelle le BDG a particulièrement porté attention était le taux de satisfaction des étudiants. Le pourcentage des étudiants au premier cycle jugeant l’apprentissage à l’U d’O comme « excellent » a augmenté de 14 % en 2010 à 17 % l’année dernière. Selon M. Rock, la priorité de l’Université a été l’expérience étudiante depuis la décision du BDG, il y a trois ans, de limiter la croissance de la population étudiante et d’investir dans la qualité de l’Université. Or, « les fonds provinciaux ne sont destinés qu’à la croissance. Si l’on limite la croissance, on limite le financement », a remarqué M. Rock.

L’Université se concentre donc sur la concurrence avec les autres universités pour les fonds de recherche et pour hausser sa place dans les classements. En parlant d’une possibilité de fonds de recherche de l’Union européenne, M. Rock a dit que l’Université fera tout ce qu’il faut pour « se mettre les mains dessus ».

Mme Elboujdaïni réplique que « la satisfaction étudiante semble ne pas être un facteur en soi, mais seulement dans la mesure où elle figure dans les classements [qui comparent les universités] ».

Or, ce n’est pas toutes les statistiques qui sont positives. Il y a davantage d’étudiants par professeur que lors des dernières années. Le ratio actuel est de 22,6 étudiants par professeur, loin de la cible de 18. Le délai que prennent les étudiants aux cycles supérieurs pour terminer leur programme est devenu plus long et le pourcentage d’étudiants admis au premier cycle avec une moyenne d’au moins 85 % a légèrement baissé dans les dernières années.

Prochain budget sans consultations

Aucune consultation formelle auprès de la communauté universitaire ne sera tenue pour le prochain budget de l’Université. Les consultations budgétaires, qui ont rassemblé des représentants étudiants, des professeurs et d’autres employés de l’Université, étaient faites pendant deux ans. M. Rock a expliqué que les recommandations étaient devenues répétitives et donc plus nécessaires.

Des commentaires ad hoc seront toutefois les bienvenus. Mme Elboujdaïni a félicité cette décision car « aucune recommandation des deux dernières consultations n’a été retenue dans le budget ». Ainsi, il ne faudra pas « gaspiller le temps des participants ». Elle déposera une motion à la prochaine réunion du BDG pour faire en sorte que « l’Université s’engage à présenter un budget alternatif sans hausse des frais de scolarité ». À l’exemple de l’Université Carleton, elle propose que l’U d’O prépare au moins deux budgets différents pour être débattus côte à côte.

Groupe de travail sur le respect et l’égalité

Suite à une question de Mme Elboujdaïni, M. Rock a dit qu’il anticipe le rapport du Groupe de travail sur le respect et l’égalité avant le 20 décembre, bien qu’une extension pourrait être accordée. Le Groupe de travail, mené par la professeure Caroline Andrew, fera des recommandations sur la prévention de la violence sexuelle sur le campus. Mme Elboujdaïni a exprimé ses inquiétudes à La Rotonde que le Groupe de travail pourrait recommander, à l’instar d’une enquête semblable à l’Université Saint Mary’s à Halifax, l’instauration d’un code de conduite.

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