Conflit Israélo-palestinien : Semaine contre l’apartheid israélien 2013
– Par Philippe Pépin –
Du 4 au 8 mars se déroulera l’édition 2013 de la Semaine contre l’apartheid israélien. Dans la foulée, plusieurs acteurs entendent se mobiliser dans la région de la capitale nationale dont Solidarity for Palestinian Human Rights (SPHR) et Students Against Israeli Apartheid (SAIA). L’événement, fort critiqué par certains groupes pro-israéliens, a attiré des débats chauds sur le campus de l’Université d’Ottawa (U d’O) en 2012.
À suivre pendant la semaine
Durant la semaine contre l’apartheid israélien, l’organisme de solidarité pour les droits humains des Palestiniens, la SPHR, entend vulgariser le conflit aux étudiants à travers des conférences et événements, mettant en vedette la discussion, la revendication, la poésie, la danse, la culture et les arts.
Côté documentaires, les étudiants pourront visionner Roadmap to Apartheid, lundi à 11 h à l’Agora et Israel vs Israel, lundi à 12h30 à l’Agora.
La SPHR, en collaboration avec des professeurs de l’U d’O, prévoit tenir plusieurs conférences au courant de la semaine. Côté arts et culture, les curieux pourront assister à un spectacle folk de boycott à l’Université Carleton jeudi soir, puis, àun récital de poésie, lyrisme et danse ce vendredi, encore à université de l’autre côté du canal Rideau.
Enfin, la Coalition d’Investissement Juste (CIJIC) présentera une conférence ce mardi, Désinvestir l’apartheid à 16h au local 5023 du la Faculté des sciences sociales. Plusieurs autres événements sont au programme cette semaine.
Un historique controversé
En 2012, Mitchell Bellman, président de la Fondation Juive d’Ottawa, affirmait qu’une telle semaine ne faisait « [qu’]accentuer le fossé entre les camps du débat. » Il accusait entre autre les partisans de la Semaine d’avoir pour agenda la disparition d’Israël, plutôt qu’une négociation, préconisée par les Canadiens, selon M. Bellman.
Le porte-parole de la Semaine de l’an dernier, Dax D’Orazio a pourtant souligné à l’époque que l’objectif était plutôt d’informer les gens au sujet du « système de contrôle » qu’Israël entretient dans la bande de Gaza. Il rapportait également de grandes oppositions chez certains groupes à Ottawa, il a entre autres été victime d’assaut en 2010 lorsqu’il posait des pancartes promotionnelles.
Une année sans hostilités?
Alex Thumn, coordinateur aux affaires externes de l’organisme SPHR, est très enthousiaste quant au déroulement de la Semaine de l’apartheid 2013. « Nous n’avons pas encore eu à faire face à des conflits ou des affrontements avec des groupes de sensibilisation à Israël. [Même] si les événements ne commencent que lundi, nous constatons déjà que cette année sera moins controversée que 2012 », explique M. Thumn. Il soutient que ces vents favorables sont présents également avec l’administration de l’U d’O. « Nous avons eu beaucoup de problèmes dans le passé, surtout en ce qui a trait à l’affichage promotionnel des événements. On nous a interdit d’afficher certaines affiches l’an dernier. Or, cette année nous n’avons pas encore constaté de tels problèmes », assure M. Thumn.
Une année de conciliation
La semaine de sensibilisation à Israël se déroulera cette semaine en même temps que la Semaine contre l’apartheid israélien. Les kiosques des groupes de sensibilisation à Israël et contre l’Apartheid israélien se tiendront tous deux dans le centre universitaire, à l’Agora.
« Nous croyons que ce qui est important dans ce débat, est de combattre les méconnaissances, qui engendrent le mépris chez les deux côtés », avance M. Thumn. Le représentant de SPHR soutient que la situation ne fait qu’empirer et qu’il faut absolument initier un dialogue, dont l’absence serait précisément à l’origine de l’aggravation du conflit.