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Conflit étudiant : Des signes avant-coureurs

17 septembre 2012

– Par Julien Paquette –

 

Depuis quelque temps, certains signes laissent présager qu’un mouvement étudiant pourrait voir le jour à l’Université d’Ottawa (U d’O).

Depuis quelques années déjà, la Fédération canadienne des étudiants et étudiantes (FCÉÉ) organise des mobilisations en lien avec la campagne « À bas les frais ». Cet été, on a par ailleurs pu voir des représentants de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) faire une tournée des universités ontariennes. Le comité « Étudiant(e)s d’Ottawa en mobilisation » (Ed’OM) a également vu le jour.

Tous ces signes laissent croire à la naissance d’un mouvement de contestation à l’U d’O. L’Ed’OM, dans une publication énonçant sa raison d’être, affirmait par exemple, qu’il militait « afin que les […] frais de scolarité [soient] supprimés ».

L’Ed’OM est loin d’une grève

Pourtant, l’Ed’OM ne prévoit pas d’actions de grande envergure dans les mois à venir selon Anaïs Elboujdaïni, membre du comité : « Il faut que ça vienne des [associations étudiantes], que ça se décide en assemblée générale. Nous on ne veut vraiment pas se mêler de ça, c’est vraiment juste pour promouvoir. En fait, la grève, c’est toujours le dernier recours. »

Pour l’instant, le comité se contente d’informer la population étudiante sur leur cause et tente de sensibiliser le plus possible à leur combat : « On favorise vraiment que les gens soient informés, on va passer par des pétitions, des discussions formelles et informelles avec les dirigeants, les recteurs, les politiciens », affirme Mme Elboujdaïni.

La CLASSE, une visite anodine?

Est-ce que la visite de la CLASSE à l’U d’O visait à préparer les étudiants ontariens à la grève générale illimitée (GGI)? Pas selon Gabriel Nadeau-Dubois, ex co-porte-parole : « L’objectif de la tournée ce n’était pas de faire en sorte que les étudiants et étudiantes de l’Ontario se mobilisent en solidarité avec notre lutte. Je considérais que c’était notre responsabilité, en tant qu’organisation étudiante, de partager ce qu’on croit être les clés de notre succès », a-t-il dit lors de son passage estival à l’U d’O.

M. Nadeau-Dubois, après l’événement, a également dit espérer que « les étudiants ontariens utilisent [leurs conseils] pour leurs propres causes. » Il a toutefois ajouté que, si le mouvement se poursuivait au Québec, l’appui de l’Ontario l’aiderait : « Ça viendrait casser un des arguments premiers des gens qui sont en faveur de la hausse des frais de scolarité au Québec, qui est de dire : les étudiants et étudiantes ailleurs au Canada paient beaucoup plus et ne se mobilisent pas ».

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