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Par Mathieu Tovar-Poitras – Journaliste
CONFÉRENCE
Le 28 février dernier, le Centre d’études en politiques internationales (CÉPI) a accueilli Guillaume Lavoie, conseiller municipal de la Ville de Montréal, afin d’animer une conférence. La Rotonde revient sur un évènement où l’économie collaborative était en avant-plan.
Une économie évolutive
Ce sont une vingtaine de personnes qui se sont réunies vers midi afin de rencontrer Guillaume Lavoie. Pour Stéphanie Plante, gestionnaire des programmes du CÉPI, la conférence se voulait « un début de projets, […] dans le but de créer, d’être plus proactifs dans le secteur des politiques publiques ».
Lavoie a entamé la discussion en présentant le contexte entourant l’économie collaborative au sein de la société actuelle, en donnant les exemples d’Uber et d’Airbnb, mais aussi du système de santé canadien. « Le secteur de l’économie collaborative ne cesse de grandir et de prendre de l’ampleur », explique Lavoie. Il ajoute que ce secteur ne remplace toutefois pas les services du secteur dit traditionnel, mais qu’il y offre tout simplement plus de diversité.
« Il y a une ségrégation des fonctions au sein de notre société », affirme-t-il en soulignant l’exemple des règlements de zonage municipal. « Il doit y avoir de gros changements au niveau de notre société, qui n’est pas adaptée à une nation de micro-entrepreneurs », ajoute-t-il.
Un encadrement nécessaire
Selon Lavoie, l’État se doit, entre autres, d’assurer l’absence de monopole naturel en permettant aux compétiteurs d’entrer dans le marché. « Il faut adopter une approche qui permet d’encadrer pour mieux permettre », soutient-il. « Il serait irresponsable d’autoriser quelque chose que l’on ne peut réguler […]. La relation avec l’État doit être plus facile et efficace pour mieux servir une clientèle changeante », affirme-t-il avant d’indiquer que l’économie du partage repose aussi sur des principes de confiance entre individus.
Benjamin Lefebvre, étudiant à la maitrise en affaires publiques, s’est présenté à la conférence suite à une annonce sur Facebook. « J’ai beaucoup apprécié le contenu qui était très riche en expérience, en plus de la stratégie de perception présente dans le thème », a-t-il mentionné à La Rotonde suite à la conférence.
Même si cette conférence ne s’inscrivait pas dans une série d’évènements à venir, Plante espère que celle-ci « est un début » et que des sujets passablement similaires à ceux traités le 28 février dernier donneront naissance à de futures conférences.