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Comment s’attaquer aux cyberagressions à caractère sexuel?

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Par Mathieu Tovar-Poitras – Journaliste

CONFÉRENCE

Le 8 mars dernier, des représentantes du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) francophone d’Ottawa ont été accueillies à l’Université d’Ottawa. La Rotonde revient sur les multiples enjeux soulevés lors de cette table ronde sur les cyberagressions à caractère sexuel.

Ce sont plus d’une vingtaine de personnes qui ont décidé de se joindre à la discussion. Annie Mercier, membre du comité organisateur et coordonnatrice des stages à l’École de travail social, estime que « le thème abordé représente l’évolution des enjeux en travail social et permet de mieux en comprendre certaines réalités ».

Une réalité inquiétante                        

Animée par Josée Laramée, coordonnatrice des services de prévention et sensibilisation au CALACS, la discussion a été entamée par le rappel de la réalité liée aux agressions sexuelles dans les établissements d’éducation secondaire et postsecondaire. Laramée a d’ailleurs présenté un rapport publié par le CALACS en mai 2015 s’intitulant La cyberagression à caractère sexuel : Aider la collectivité à intervenir.

Dans le rapport disponible en ligne, on apprend notamment que « 40 % des filles [de moins de 17 ans] ont indiqué avoir été victimes de la cyberagression à caractère sexuel ». La discussion s’est ensuite axée sur cette statistique afin d’introduire un outil interactif développé par l’organisme dans l’objectif de sensibiliser les jeunes, mais aussi les enseignant.e.s et les parents.

Une pièce de théâtre pour défaire les tabous

L’outil en question est en fait une pièce de théâtre interactive et segmentée afin d’encourager la participation du public. Les participantes et participants à la conférence de mercredi dernier ont pu visionner une version filmée de la pièce et ont pris part à l’exercice. Entre chaque segment, les membres du groupe a pu partager leurs impressions et leurs expériences personnelles.

Laramée a par ailleurs souligné que lors des représentations de la pièce, plusieurs commentaires problématiques ont été relevés et déconstruits, par exemple: « C’est les filles qui provoquent les gars en leur envoyant des photos [explicites]. »

Renée Laframboise, étudiante en troisième année dans le programme de service social, s’est réjouie de l’évènement qui traitait d’un « nouvel aspect des enjeux d’agression à caractère sexuel ». Elle a également noté que l’utilisation d’une pièce de théâtre comme outil de sensibilisation était une idée « créative et efficace ».

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