
Conférence « Réflexions sur l’après COP21 » : Après Paris, c’est le temps de l’action
Boni Guy-Roland Kadio
« Plus le temps passe, plus la facture augmentera! » C’est ainsi que des jeunes de l’école secondaire Saint-Joseph ont exprimé leurs inquiétudes auprès de la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna. C’est dans une salle comble que s’est tenue la conférence « Réflexions sur l’après COP21 de Paris », qui a permis aux partis présents de discuter d’initiatives pour un « avenir vert ».
Dans l’allocution d’ouverture, Daniel Bouchard, journaliste de Radio-Canada et professeur au département de communication de l’Université d’Ottawa, a souligné que la pertinence d’une telle rencontre était de « regrouper des décideurs et de faire évoluer les choses dans le climat, en plus de faire participer les jeunes à l’enjeu climatique et de leur donner le moyen d’exprimer leur point de vue ».
Plusieurs jeunes sont passés pour partager leurs initiatives dans la lutte pour un environnement vert. Leur message principal fut d’interpeller les décideurs sur leur responsabilité, soit de « proposer des lois incitatives pour lutter contre les changements climatiques ».
La ministre McKenna a parlé brièvement de son effort à la conférence de Paris, en précisant que c’était la première fois depuis dix ans qu’un ministre canadien jouait le rôle de facilitateur dans les conférences environnementales, un « rôle pris au sérieux », souligne-t-elle. Elle s’est dite satisfaite de la conférence, et plus particulièrement de l’engagement des jeunes pour que les droits autochtones soient inclus dans le document final. Il faut toutefois préciser que les droits des femmes et des autochtones ne sont inscrits que dans le préambule.
La ministre a mentionné qu’il faudrait saisir le momentum de la conférence de Paris pour trouver de nouvelles façons de coopérer, pour fixer des objectifs de réduction de production et ainsi réduire les émissions chaque cinq ans, pour créer des emplois dans la technologie verte et finalement investir 100 millions chaque année pour favoriser l’innovation.
Encore beaucoup de travail à faire
Steven Guilbeault a rappelé l’état de la connaissance scientifique, qui met bien en évidence le réchauffement continu de la planète, augmentation causée en grande partie par l’activité humaine. Pour l’après COP21, Guilbeault explique qu’il faut continuer de rappeler aux décideurs leur engagement d’en faire plus, même s’il reconnaît que « déjà, grâce aux engagements, cela nous permettra d’éviter 1 degré de réchauffement ».
Il a par ailleurs exprimé son désaccord avec le projet Énergie Est qui est, selon lui, « néfaste pour l’environnement, car il représente 10% de notre objectif de Paris », tout comme le projet transatlantique. Paris doit déboucher sur un avenir vert, a-t-il soutenu, où on investit dans les énergies renouvelables, dans les transports et où on change nos habitudes de vie.