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Arts et culture

Concert de l’École de musique : « Le Jazz existe à l’U d’O! » – Yves Laroche

1 Décembre 2014

– Par Samuel Poulin –

C’est sous la tutelle d’Yves Laroche que L’Ensemble de Jazz de l’École de musique de l’Université d’Ottawa (U d’O), en collaboration avec l’Association des étudiant(e)s de premier cycle en musique (ADEMSA), s’est produit en concert, mercredi dernier. Devant une foule d’une trentaine de personnes à la salle Freiman du pavillon Pérez, l’assemblée d’étudiants musiciens a interprété, pendant trois quarts d’heure, une sélection de standards de ce genre musical métisse issu de La Nouvelle-Orléans.

« Nous allons jouer une dizaine de pièces, assez courtes, pour mettre en évidence les divers talents du groupe », a expliqué M. Laroche, qui en est à sa 14e année à la direction de l’Ensemble de Jazz. Le professeur de l’U d’O originaire de Pine Falls au Manitoba a pris le rôle de chef d’orchestre, coordonnant la troupe estudiantine qui était composée d’un bassiste, d’un pianiste, d’un guitariste, de deux violoncellistes, d’un clarinettiste, d’un percussionniste et de cinq saxophonistes. L’année dernière, le professeur avait mené la charge à titre de bassiste.

C’est avec un combo pack du grand Sonny Rollins que l’Ensemble a donné le coup d’envoi à l’après-midi, un morceau permettant aux saxophonistes d’illustrer les composants de l’instrument que Rollins a su exploiter pour devenir l’un des saxophonistes les plus influents du Jazz.

À leur tour, le clarinettiste Evan Friesen et le bassiste Patrick Armstrong ont pu étaler tout leur talent, se partageant harmonieusement la composition « Cheryl », du maître américain du saxophone Charlie Parker, pour ensuite faire place à un arrangement de M. Laroche ayant permis aux cinq saxophonistes de faire rêver la salle avec un titre qu’il intitule « Old Cape Cod » et dont la mélodie frôlait les airs d’une berceuse.

Les moments forts de la journée furent sans contredit les interprétations de la célèbre « Si tu vois ma mère » du soliste américain Sidney Bechet et de « The Child Is Born », « à ne pas confondre avec le chant de Noël », aux dires de M. Laroche, morceau composé par le trompettiste Thad Jones. Les cinéphiles ayant visionné le récent Midnight in Paris (2011) auraient tout de suite repéré l’air de Bechet, s’imaginant même aux Deux Magots avec Woody Allen, si agréablement la composition fut-elle exécutée. Au même titre, l’interprétation de la composition de Jones avait de quoi célébrer la vie ; le timbre des violoncelles marié à la mélodie de la clarinette, basse et piano se révélant en musique de fond, il y avait là une nostalgie propre à la jeunesse.

Alors que les violoncelles ont également eu leur moment de gloire avec l’interprétation de « Light House Blues », grave et mélancolique, les rythmes de la batterie de Chris Dixon, l’invité spécial de la journée, et le doigté affiné de Brittany Clayton au piano ont su mettre terme à la pièce en soulageant l’atmosphère d’un ton qui aurait pu mener à la danse dite charleston.

Malgré une humble assistance, la prestation de l’Ensemble Jazz a mérité les applaudissements des parents et amis qui s’étaient déplacés pour profiter d’un spectacle enjoué et guilleret. « Il y a du Jazz qui existe à l’U d’O, et c’est juste ici devant vous! », s’est exclamé M. Laroche en saluant la prestation de sa troupe, qui n’a pas à rougir de sa performance, bien au contraire.

 

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