– Par Sara Ghalia –
L’Université d’Ottawa a accueilli, le 3 mars dernier, Noël Samyn pour rendre hommage à Jacques Brel au pavillon Tabaret, dans le cadre du lancement du Mois de la francophonie à l’Université d’Ottawa (U d’O).
Comme chaque année depuis 2012, le Mois de la francophonie à l’U d’O est l’occasion de célébrer la langue de Molière de différentes manières. Plusieurs activités sont au programme cette année, et pour le lancement du mois, le Service de vie communautaire de l’Université d’Ottawa, en collaboration avec l’Ambassade du Royaume de Belgique au Canada, a présenté un concert hommage à Jacques Brel. Entre courtes explications sur la vie bien remplie de l’artiste et reprises de plusieurs de ses plus grands succès, les spectateurs ont eu l’occasion de faire un petit retour au siècle dernier, le temps d’une soirée.
Pour ceux et celles qui le connaissent moins, Jacques Brel est un artiste belge né en 1929 et décédé en 1978. Avec plus de 13 albums studio, Brel a marqué la scène artistique francophone de son époque et son influence s’est propagée au-delà du continent européen. Son excellence M. Bruno van der Pluijm, ambassadeur de Belgique, présent pour le concert, a affirmé qu’il était très heureux que le Mois de la francophonie soit lancé avec un hommage à un des plus grands chanteurs que la Belgique ait enfantés.
Ce fut ensuite à Noël Samyn, chanteur-pianiste, de reprendre 20 chansons de Brel, en offrant quelques explications bibliographiques avant chacune. M. Samyn, originaire de Belgique, a reçu le premier prix du Conservatoire royal de Bruxelles et a enseigné pendant plus de 30 ans au Conservatoire de musique de Québec, avant de prendre sa retraite en 2003. Depuis, il se concentre à temps plein sur ses spectacles, en donnant plusieurs concerts et récitals par mois. Ce n’était d’ailleurs pas son premier concert hommage à Jacques Brel et sa passion pour la chanson française est tangible.
Son interprétation de Brel, bien que très fidèle à l’esprit de l’artiste original, est tout de même très personnelle, grâce à sa voix suave au timbre assez grave. M. Samyn maitrisait parfaitement les rythmes lents de certaines chansons (« L’enfance », « Le plat pays », « Voir un ami pleurer ») ainsi que ceux plus rapides et plus dansants (« La valse à mille temps », « Madeleine », « Vesoul »). Le mariage harmonieux entre piano, accordéon et basse accompagnait délicatement la voix de Noël Samyn, et a offert un concert qui a sans doute ramené plusieurs spectateurs à leurs années de jeunesse.
Le concert a été suivi par une réception et une dégustation de bière belge.
Un début touchant et poétique pour un Mois de la francophonie qui s’annonce rempli de bonnes surprises pour les étudiants de l’U d’O et le public ottavien en général. Malheureusement, l’hommage à Jacques Brel est le dernier concert prévu pour le Mois francophone. Le calendrier du mois est disponible sur le site internet du Service de vie communautaire de l’Université d’Ottawa.