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Arts et culture

Compétition cinématographique : 72 heures de création

23 février 2015

– Par Alex Millaire –

Avec le thème imposé « en courant sur la rue Bank » en tête, 25 équipes ont mis la main à la pâte pour créer un court-métrage en seulement trois jours. Les sélections finales des juges seront dévoilées vendredi, le 27 février, à 19 h, au Parc Lansdowne, et les gagnants auront droit à un voyage pour deux, payé par le Lientenant’s Pump.

Réunies autour des tables du Lieutenant’s Pump, sur la rue Elgin, 25 équipes attendaient de recevoir leur enveloppe pour pouvoir s’acharner à la création de courts-métrages pour la compétition #OIFF72 du Festival international du film d’Ottawa. Les œuvres, dont le génèse ne peut durer que trois jours, sont aussi encadrées par des « Wild Cards », exigences dont le but est de promouvoir du contenu ottavien et canadien, initiative louable sur la scène de films émergente de la capitale. À ces fins, le thème « en courant sur la rue Bank » a été choisi pour accroître la popularité de l’artère et la devise « 2015 : Année du sport » a été élue comme sujet de fond. L’incorporation du sport s’est annoncée durement pour certaines équipes, mais, comme l’énonce Kirk et Tyler Napp, créateurs de la soumission Press Start for Player Two, les exigences « donnent quelque chose à viser », « efforcent les gens à tourner leur film dehors » et obligent les compétiteurs à puiser dans leur imaginaire.

Aussi au menu de création, 10 chansons d’artistes locaux devaient être incorporées pour un minimum de 10 secondes, dont « Treading Water », de Kristle Dos Santos, « Bison », de Loon Choir et « Jerusalem », de Owen Davies – tous des artistes ayant participé à la dernière édition du festival dans la catégorie vidéo-clip. Tirée du classique Canadian Bacon, la phrase « People, people, can we all just get along? » devait aussi paraitre, ainsi que deux accessoires de scène donnés aux équipes. Il est évident que les organisateurs ont tiré grand plaisir à mettre des bâtons dans les roues des cinéastes, tout pour l’épanouissement du septième art dans la capitale, bien sûr.

Nina Bains, fondatrice du OIFF, explique que le choix d’inclure de la musique locale se poursuit aussi durant le festival régulier, du 14 au 18 octobre : « Les scènes de la musique et du film existent sur des niveaux parallèles, mais ils ne fusionnent pas souvent. Ce qu’on cherchait cette année était que chaque visionnement inclut un vidéo-clip, un court-métrage et un long-métrage. Tout le monde voit tout, et tu peux voir avec qui t’aimerais t’entretenir, avec qui t’aimerais collaborer ». Quoique la compétition et le festival réunissent grand nombre d’artistes dans la capitale, un manque déplorable de contenu francophone est évident autant dans les soumissions, les choix de musique et le site du festival. Pour les intéressés à ce genre de défi, Sparta, Cellar Door et le Festival de l’Outaouais Émergent sont aussi à l’offre dans la région.

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