
Communication opaque à l’U d’O : Nouvelle allégation d’agression sexuelle
Par Clémence Labasse
Une « inconduite se serait produite en février dernier », a annoncé mardi 24 novembre l’Université d’Ottawa (U d’O) dans un communiqué. Jeudi, les soupçons de beaucoup se sont avérés vrais quand la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) a à son tour publié un communiqué pour confirmer que derrière le vocabulaire flou de l’administration se cacherait bien là une nouvelle allégation d’agression sexuelle
Une fois de plus, l’Université d’Ottawa est ébranlée par ce qui semble être une inconduite étudiante. Selon l’administration, un incident aurait pris place, dans le cadre d’un événement « d’un club géré par des étudiants, indépendant des Services des sports de l’Université ».
Afin de déterminer la véracité des faits allégués dans un rapport anonyme reçu le 11 novembre dernier, l’U d’O a donc décidé de lancer une enquête interne. À ce jour, impossible cependant de dire quand paraitront les résultats de l’enquête, ou s’il sera nécessaire ou non de prendre des mesures disciplinaires, explique Néomie Duval, gestionnaire des relations avec les médias.
Pour autant, la FÉUO n’a pas attendu les résultats de l’enquête pour prendre quelques mesures contre le club dont le nom n’a pas encore été officiellement dévoilé. « [Celui-ci] sera suspendu jusqu’à nouvel ordre » écrit ainsi dans un communiqué Nicole Maylor, vice-présidente aux affaires d’équité.
La FÉUO explique également avoir été outrée par les formulations confuses de l’Université : « l’administration a omis de mentionner que des athlètes-étudiants interuniversitaires sont impliqués […]. C’est décevant pour la FÉUO, qui était sous l’impression que le processus serait collaboratif, inclusif et transparent. »
L’agresseur présumé serait un athlète étudiant interuniversitaire Gee-Gee’s, qui aurait agi en dehors du cadre de sa pratique sportive. Ainsi, pour la FÉUO, le Service des sports de l’Université est de facto impliqué dans cette affaire.
En conclusion, la FÉUO a rappelé son engagement à combattre toutes les formes de violence et d’intimidation sexuelles sur le campus.
La Rotonde a contacté l’administration et la FÉUO pour plus de détails. Ils ont refusé de commenter.
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Dans un article paru jeudi soir dans le Journal de Montréal, il a été révélé que le club en question serait les She-Gee Powderpuff de l’U d’O, une équipe de flag football féminin coachée en grande partie par des membres de l’équipe de football Gee-Gee’s.
À ce jour, La Rotonde n’a pas de sources tangibles qui lui permettent de supporter ces assertions. Plus de détails sont à venir dans notre prochaine édition.