Crédit visuel : Fabrice Ahadi
Par Yasmine Hursault – Cheffe de la section Actualités
Mercredi 4 mars, une séance d’information et de sensibilisation pour la cause de la Première Nation Wet’suwet’en s’est tenue au Centre universitaire Jock-Turcot de l’Université d’Ottawa (U d’O). Une marche de mobilisation, dans le centre-ville d’Ottawa, a suivi, dans l’après-midi.
Conjointement organisée par les associations du Groupe de recherche d’intérêt public de l’Ontario, de l’Indigenous Solidarity Ottawa, du Justice climatique Ottawa, du Réseau d’allié.e.s autochtones, du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) et du Centre du développement durable de l’U d’O, la séance d’information a regroupé jusqu’à une trentaine de personnes.
Éducation, pancartes, union
Sur place, il était suggéré aux participant.e.s de donner au minimum 7,50 $ à la collecte de fonds pour la cause, destinés aux défenseurs des terres et des eaux Wet’suwet’en.
La communauté de l’U d’O a ensuite été appelée à se joindre à la marche de mobilisation organisée par l’Université Carleton. Jamie Thompson, étudiante de l’U d’O et organisatrice de l’événement, explique que l’organisation n’a pas officiellement obtenu le droit de marcher en groupe dans les rues. Les deux Universités se sont donc rejointes pour se regrouper ensemble.
Lors de la marche, des pancartes et des chandails aux couleurs rouge, jaune et blanche se font voir. Il est possible d’y lire des inscriptions telles que : « Rendez-nous notre terre », « Votre silence est une violence », « Pas d’oléoducs », « Nous sommes ici pour protéger notre eau », « L’eau est sacrée ».
« Nous avons remarqué que l’U d’O était silencieuse sur le sujet. Nous voulions donner une fonction éducative à cet événement pour les étudiant.e.s. […] Il est important qu’ils s’engagent à en apprendre davantage et à comprendre ce qui se passe dans leur propre pays », déclare Sophia Sidarous, étudiante de l’U d’O et elle-même autochtone.
Pour l’étudiante, l’événement a une double importance. Elle fait connaître que la séance d’information avait avant tout pour but de renseigner la communauté étudiante, au préalable de la marche.
Réalités juridiques autochtones
Présentement, « même si une nation obtient un titre ancestral par les tribunaux, [elle] peut quand même être soumise aux volontés de gouvernements provinciaux […] qui pourraient mener des projets sur le territoire sans le consentement des Autochtones », souligne un article de Radio-Canada.
Le même article de Radio-Canada affirme que, les partis impliqués dans le débat du pipeline auraient « mis au point un protocole un protocole qui sera utile pour traiter des futurs projets semblables à celui du pipeline Coastal GasLink, au cœur de la mésentente, qui, lui, a été approuvé et est déjà en cours de construction ». Ainsi, les procédures juridiques autochtones semblent nécessiter une réflexion spécialisée.
Afin d’en savoir d’avantage sur la cause autochtone canadienne, il est possible de s’informer par l’entremise de spécialistes ou d’événements que soutient l’Institut de recherche et d’études autochtones de la Faculté des arts de l’U d’O.