Par Myriam Bourdeau-Potvin

Samedi dernier, le café-bistro Atomic Rooster avait l’honneur d’accueillir Claude Munson, musicien de la région. C’est dans une ambiance décontractée dénuée de superflu que l’artiste a livré ses compositions à un public qui l’a chaleureusement accueilli.

C’est avec une aisance remarquée et une nonchalance charismatique que Claude Munson a joué sur la scène-vitrine de l’Atomic Rooster. Munson attribue son aisance à ces nombreuses années en tant qu’hôte pour différents évènements de scène ouverte dans la région. Le secret pour lui est de « connecter avec le public tout en restant vrai avec sa musique », explique l’auteur-compositeur-interprète. Établir un contact avec le public n’a pas semblé être un problème samedi dernier, malgré le volume élevé des discussions de la salle comble. Une foule multigénérationnelle était venue pour encourager l’artiste local : « C’est nouveau pour moi de jouer devant des jeunes. J’ai commencé à travailler sur des projets d’électro avec des enfants à l’école Gleebe et j’ai constaté qu’ils étaient vraiment inspirés par les gens plus vieux qui jouent de la musique », tout comme il l’a lui aussi été dans ses plus jeunes années.

Samedi, il a pu partager la scène avec Tariq Amery, qui accompagnait le chanteur et sa guitare sur la flûte traversière. Ensemble, ils ont créé un mélange de blues et de beatbox qui a su fasciner. « Il y a définitivement une énergie spéciale entre Claude et moi quand on joue ensemble », explique le flûtiste. « On réussit à explorer des sons différents et ça fonctionne super bien. » Amery cherche d’ailleurs depuis longtemps à intégrer son instrument plutôt classique à des mélodies plus contemporaines : « Depuis que j’ai entendu Jethro Tull, je me suis rendu compte que c’était un mélange accessible. Il y a tellement de sons possibles à faire avec cet instrument… et ils ne sont pas tous traditionnels! »

Prochainement, Claude Munson participera au festival MegaPhono, un projet né à Ottawa qui a pour but de promouvoir les talents musicaux de la région. « J’y serai avec mes deux guitaristes, au Record Centre sur Wellington », précise-t-il. De plus, il travaille également sur la production d’un deuxième album : « C’est un long processus, ça fait longtemps que je voulais enregistrer un deuxième album et ça commence à vraiment se matérialiser. » Les chansons sont composées, et l’enregistrement devrait débuter cet hiver. Voilà le portrait d’un artiste qui se garde occupé!