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Les relations publiques dans tous leurs états

11 février 2013

– Par Stéphane Bourgeois – 

La première édition du colloque de communication UOCMN de l’Université d’Ottawa (U d’O) a eu lieu le mardi 5 février dernier et était organisé par l’étudiant Benoit Paradis et sous la supervision de Luc Dupont et de Isaac Nahon-Serfaty, deux professeurs du département des communications.

M. Anderson, directeur général des communications à l’U d’O a été le premier à prendre la parole, lui qui a joué un rôle déterminant comme relationniste de Jack Layton lors des dernières élections fédérales. Selon l’ancien stratège des communications du Nouveau parti démocratique du Canada, l’importance d’une bonne campagne de relation publique, est de rejoindre les gens au quotidien avec un message simple et efficace. Selon lui, chaque geste est calculé dans le but de rejoindre et d’influencer le public le plus efficacement possible.

Utiliser les médias sociaux avec intelligence

Pour sa part, Bruno Guglielminetti, expert des médias sociaux et directeur au Département de la communication numérique pour le Cabinet des relations publiques NATIONAL, croit que l’utilisation efficace des médias sociaux doit se faire avec transparence. Le conférencier a souligné l’importance d’écouter et de rétroagir avec les utilisateurs des médias sociaux. Il souligne entre autre que l’utilisateur laisse une empreinte permanente sur la toile et que cela amène un tout nouveau sens à la déontologie du journalisme. Il faut donc penser à ce que l’on écrit et à ce que l’on affiche en ligne. Le conférencier a cherché à faire réfléchir l’auditoire aux conséquences qu’engendre toute action sur cette toile. Enfin, selon M. Guglielminetti, les spécialistes de la communication et les journalistes influencent grandement la population.

Prendre la bonne décision peut souvent être déchirant en relation publique

« La connaissance des médias est une élément essentiel quand tu travailles dans le domaine des relations publiques », a soutenu Luc Ouellet, associé directeur au Cabinet des relations publiques NATIONAL. « [Quand] tu connais le travail des médias et leur agenda, tu dois être le plus efficace possible au niveau des communications. C’est essentiel de comprendre le rôle des médias et quels [sont leurs] objectifs. Ça permet de bien préparer ton plan d’action pour ton client, qu’il soit une entreprise privée ou [que ce soit un politicien] », a observé M. Ouellet.

Celui qui a joué un rôle déterminant dans les communications du premier ministre Jean Charest lors de la récente crise étudiante, a insisté sur la différence entre prendre la bonne décision et prendre la décision qui plait au plus grand nombre de personnes. Selon lui ce dilemme est revenu souvent lors du conflit étudiant, alors qu’il avait à prendre une décision qui devait servir les intérêts du parti Libéral du Québec.

Le dernier conférencier, Jean Gosselin, consultant indépendant en relation publiques et spécialiste en marketing sportif, a expliqué les étapes à suivre durant une gestion de crise dans le sport professionnel. Selon M. Gosselin, le relationniste doit avoir une vision globale de ses actions. Une entreprise qui cherche à commanditer un athlète doit le choisir avec soin. Celui ou celle qui obtiendra la commandite doit refléter les valeurs de l’entreprise. Quand on va chercher un public, il faut toucher leurs cordes sensibles et la marque c’est d’abord l’émotion, selon le spécialiste. Le conférencier a donné pour exemple le cas de Joanie Rochette qui a perdu sa mère durant les Jeux olympiques de Vancouver.

Le métier de relationniste sportif est compliqué selon M. Gosselin. L’athlète doit se positionner comme la solution aux yeux des consommateurs. Il faut que les entreprises s’associent avec le bon athlète comme l’a fait Danone avec Isabelle Chagnon, nutritionniste et athlète. L’image de l’athlète peut aussi influencer négativement celle de la marque comme les cas de Lance Armstrong et de Tiger Woods, qui ont porté atteinte à leurs commanditaires respectifs.

Un projet très apprécié 

« On espère que cet événement va revenir » a lancé Luc Dupont, visiblement heureux de la tournure de la journée. Il a souligné la qualité des conférenciers présents et le travail derrière ce type de projet. « Les étudiants, […] futurs relationnistes de demain, ont accompli un travail absolument extraordinaire », a-t-il fièrement déclaré après l’événement, notant au passage la présence d’étudiants de l’Université de Montréal et de professeurs locaux.

Un projet d’envergure

C’est l’étudiant Benoit Paradis qui a eu l’idée de cette journée de conférence. C’est après une année de travail, et avec l’aide des professeurs M. Dupont et M. Nahon-Serfaty, mentors du colloque, que l’événement a été organisé. Les étudiants ont pu interagir avec les conférenciers via leurs comptes Twitter. L’engouement derrière cette pratique a permis au colloque d’être, momentanément, l’événement auquel s’est rapporté le plus grand nombre de gazouillis à Ottawa, le plaçant au 3e rang national.

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