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Code de conduite à l’U d’O : Un dossier qui perd la route

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Par Mathieu Tovar-Poitras – Journaliste

Quelle serait la première chose que vous feriez si les examens de fin de session n’accaparaient pas toutes les secondes de votre existence? Si vous avez répondu « Accéder aux fascinantes archives de La Rotonde, bien sûr! », ne vous inquiétez pas. Après avoir longuement épluché celles-ci pour vous, La Rotonde a remarqué qu’un dossier est revenu plusieurs fois au cours des dix dernières années : celui de l’instauration d’un code de conduite pour le corps étudiant « Mais qu’en est-il maintenant? » demandez-vous fébrilement. La Rotonde a décidé de répondre à cette question.

La triste histoire d’un code tombé dans l’oubli

C’est en 2005 que la Ville d’Ottawa suggérait pour la première fois la création d’un code de conduite visant à punir les comportements de certain.e.s étudiant.e.s à l’extérieur du campus. Cette idée a cependant rapidement été rejetée par la Fédération étudiante (FÉUO) et l’administration de l’Université d’Ottawa.

C’est en 2008 que cette dernière change son fusil d’épaule, lorsqu’un mouvement activiste étudiant lance plusieurs manifestations, dont une lors de l’inauguration du pavillon Desmarais.

Allan Rock, qui débute alors son mandat de recteur, change la donne. En entrevue avec La Rotonde en 2008, il avait qualifié le sujet de « dossier chaud » et avait déclaré vouloir « combler le vide juridique avec un poste d’ombuspersonne ». Le dossier est brièvement revenu dans l’actualité en 2014, suite au scandale de l’équipe de hockey masculine et, cet automne, suite à l’affaire Vet’s Tour.

Aujourd’hui possible à l’Université d’Ottawa?

Plus récemment, l’actuel recteur de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, déclarait en entrevue à La Rotonde : « Il ne serait pas anormal que les attentes au sujet des comportements soient plus élevées dans une université que dans la société en général », ajoutant cependant ne pas croire « que le jeu en [valait] la chandelle » dans le contexte actuel, notamment en raison de l’indignation qu’une telle mesure pourrait susciter auprès des associations étudiantes.

Rappelons que la situation de l’U d’O est assez inusitée dans le milieu universitaire canadien. Queen’s, McGill et Carleton possèdent toutes leur code de conduite, qui reconnait généralement des droits et des devoirs aux étudiant.e.s. En cas de violation, des sanctions sont appliquées suivant différentes formes.

À Carleton, par exemple, c’est un Comité d’évaluation étudiant qui établit la sanction; un modèle qui implique une certaine collaboration entre l’administration et l’Association étudiante de l’Université Carleton (AÉUC). Toutefois, Francesco Caruso, porte-parole de la FÉUO, soutient que la position de la Fédération n’a pas changé : « Nous ne croyons pas que les étudiants devraient avoir un code de conduite imposé par l’administration », affirme-t-il.

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