– Par Alexandre Millaire –

Les soirées de fête se poursuivent jusqu’au 26 octobre et embarquent public et communauté artistique avec des dégustations de bières locales, musique en direct et les œuvres de plus de 50 artistes exposant le coq sous toutes ses allures.

L’ambiance était chaleureuse en entrant au Atomic Rooster lundi dernier, la musique instrumentale du Adam Saikaley Trio retentissant des murs. « Quoi de mieux? », s’exclame Mindy Amelotte, artiste impliquée dans le concours, « un groupe jazz qui fait des covers de Mos Def ». À cela s’ajoute la dégustation de cinq nouvelles bières de la brasserie Turtle Island, dont Her Majesty’s Secret, bière stout à 12 pour-cent aux après-goûts de Jack Daniel’s, et la Red Oktober, bière rouge au parfum de melon. Évidemment, les étoiles de la soi-rée sont avant tout la cinquantaine d’artistes locaux qui ont soumis leurs peintures, dessins et sculptures pour cette édition du Cock Show.

Pour y participer, les artistes devaient soumettre leur chef-d’œuvre au thème de coq prêt à accrocher, muni d’un prix et de leur info contact, par le 17 septembre. Chaque client avait droit de voter pour leur oeuvre préférée, et ce, une fois par jour jusqu’au 26 octobre. Le grand gagnant recevra 200 $ de bons d’achat pour le magasin d’art Wallack’s et aura l’honneur d’avoir son œuvre reproduite sur tous les dessous de verres utilisés par le Atomic cet an. « C’est sans doute notre plus grand événement artistique de l’année », racontait Meghan Penner, gérante du bar et douanière des bières micro-brassées. Adam Saikaley proclamait que « c’est un bon modèle, une bonne idée pour faire sortir les gens. Si chaque artiste fait sortir cinq amis, ça ne prend pas longtemps avant que la salle se remplisse », et effectivement, il n’y avait quasiment aucun siège libre pour un mardi soir.

Certaines lacunes dans la présentation de l’événement se manifestaient cependant. Comme il y a eu un nombre record de soumissions cette année, les œuvres se chevauchaient quasiment sur les murs et il s’avérait difficile d’apprécier les œuvres individuelles. Les téléviseurs étaient restés allumés, ce qui distrayait de l’événement et dérobait le vernissage de sa magie. Les clients finissaient aussi par se regarder croche lorsqu’un d’eux devait se pencher au-dessus de la table d’un autre pour apprécier une œuvre d’art. Ceci étant dit, le vernissage ainsi que le mois qui va en suivre pour apprécier ces morceaux de créativité collective est une des plus belles initiatives artistiques du coin. En plus de donner vie au blason du Atomic Rooster, c’est une excellente occasion de venir découvrir la manière dont vibre la communauté.

L’art joue évidemment un rôle central au sein de ce bar, au coin des rues Bank et MacLaren. Sous la direction artistique de Shelley Braun, chaque table est ornée d’une peinture d’un artiste local et la programmation musicale nous propose un concert à presque chaque soir, une des seules scènes ouvertes mettant une batterie (et parfois un batteur) à la disposition des clients ainsi que des ateliers de dessin nu pour engager le public.