
Clubs compétitifs : L'escrime ouvre ses portes aux novices
Par Ghassen Athmni
Parmi les cinq sports présents à toutes les éditions des Jeux olympiques modernes depuis 1896, l’escrime est une discipline qui reste méconnue du grand public. À l’Université d’Ottawa (U d’O), il existe depuis 2007 un club compétitif dédié au fleuret, au sabre et à l’épée qui, en quelques années, s’est illustré aux niveaux provincial et national.
Tous les vendredis en soirée, les escrimeurs de l’U d’O se réunissent au Campus Lees pour une séance d’entrainement de quelques heures. « Nous avons une séance hebdomadaire sur le campus, mais le reste de la semaine nos athlètes peuvent participer aux entrainements des clubs qui se passent au RA Centre », explique l’entraineur-chef Jay Logan, qui en est à sa deuxième année à la tête du programme. En huit saisons, l’équipe a déjà accumulé quatre bannières signalant leur triomphe aux championnats des Sports universitaires de l’Ontario. La saison dernière, le club a aussi brillé aux championnats nationaux en remportant la compétition par équipe. Nicholas Wagman a remporté la médaille d’or du fleuret.
Le club ne s’arrête pas à présenter des athlètes au niveau compétitif, mais offre aussi à plusieurs étudiants la possibilité de commencer à pratiquer une des disciplines de l’escrime. « Nous avons plus de gens qui font du fleuret et de l’épée. Généralement, les novices commencent avec le fleuret. Plusieurs commencent l’escrime une fois à l’université », dit Logan. Il est donc possible pour ceux qui n’ont jamais pratiqué ce sport de rejoindre le club le temps de quelques séances afin de se familiariser avec les disciplines avant de penser à faire de la compétition.
« Chanceux d’être à Ottawa »
Comme pour les autres clubs compétitifs de l’U d’O, le financement ne suffit pas à rembourser toutes les dépenses, les athlètes doivent donc à faire des collectes de fonds ou à dépenser de leur propre poche. « Les fonds alloués par l’Université vont servir à payer le déplacement aux championnats provinciaux, mais ce n’est pas suffisant pour le reste », avoue Wagman. « L’escrime est un sport assez dispendieux, il faut compter plusieurs centaines de dollars pour l’équipement, on doit souvent changer d’épée aussi », rappelle Logan.
Pour pouvoir rivaliser avec des équipes comme celles de l’Université Queen’s et du Collège militaire royal, qui jouissent d’un statut officiel et d’un meilleur financement, les escrimeurs ottaviens peuvent aussi compter sur les structures existantes dans la région. « Nous sommes chanceux d’être à Ottawa », estime Wagman, « avec toutes les installations et les clubs Excalibur et RA dont l’entraineur-chef est Paul ApSimon, diplômé de l’Université d’Ottawa et ancien compétiteur au niveau mondial et olympique ».
Ottawa accueillera d’ailleurs les championnats nationaux qui se dérouleront au mois de février au Centre RA et dans le cadre desquels le club prendra part aux épreuves dédiées au niveau universitaire.