
Classement universitaire : L’U d’O s’améliore et grimpe à la 240ème place
– Par Katia Gagnon –
240ème : c’est le rang qu’occupe cette année l’Université d’Ottawa (U d’O) au classement de QS World University Rankings, un progrès de 16 positions par rapport à l’an dernier.
C’est seulement dans le domaine des sciences naturelles que l’Université gagne du terrain, progressant de 25 positions. Du côté du génie et de la technologie, elle passe de la 294ème place à la 349ème.
Allan Rock réagit à ces résultats en rappelant que l’Université d’Ottawa se classe dans les 200 meilleurs universités, plus précisément au 185ème rang, du Times Higher Education World University Ranking.
Il rappelle également que l’Université d’Ottawa a adopté un plan stratégique d’améliorations à plusieurs niveaux, soit dans « les domaines du bilinguisme, de la francophonie, de la recherche, de l’internationalisation de l’université et, ce qui est le plus important, de la qualité de l’expérience de chaque étudiant. »
Les résultats obtenus dans ces quatre domaines seront présentés au Bureau des gouverneurs le 24 septembre prochain. Selon le recteur, on prendra alors bien mieux la mesure des avancées de l’U d’O que dans les classements. « C’est un outil très puissant, ça va avoir l’effet de concentrer nos efforts, et nos revenus également, pour faire améliorer les choses dans ces catégories soit la réputation de l’Université et la qualité de l’enseignement. »
Des résultats différents, pour des méthodologies différentes
QS World University Rankings prend en compte dans son évaluation la réputation (qui compte pour 50%), le ratio d’étudiants étrangers, le ratio du personnel académique par rapport aux étudiants et le nombre de fois que les publications de l’institution sont citées sur cinq ans.
Le palmarès du Times se fonde pour sa part sur les facteurs de « qualité de la recherche, employabilité des sortants, vision internationale et qualité de l’enseignement, mais surtout sur une évaluation globale des pairs (qui compte pour 40% de la note) », selon un rapport du Ministère de l’éducation, des loisirs et des sports du Québec, publié en 2007.
Des classements pour aider les étudiants à choisir?
Éric Dionne, professeur à la faculté d’éducation de l’U d’O, souligne qu’« il y a un fort engouement à comparer le rendement des universités. Par contre, le choix des indicateurs est primordial ainsi que la pondération associée à chacun d’eux. À titre d’exemple, dans certains classements, on accorde une grande importance aux installations sportives. Il ne fait aucun doute que cela améliore la qualité de l’expérience étudiante mais cela fait-il en sorte de former de meilleurs ingénieurs? »
Selon un rapport de l’Association européenne des universités, publié en 2011, « la plupart des classements internationaux se concentrent principalement sur des indicateurs liés à la fonction de recherche des universités. Les tentatives de mesure de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage supposent généralement l’utilisation d’indicateurs indirects, peu en rapport avec le processus d’enseignement et rarement pertinents. »