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Arts et culture

Cinéphiles, tous au Musée!

13 novembre 2017

Par Gabrielle Lemire, Cheffe Arts et Culture

Cette année, l’Institut canadien du Film présentera du 17 novembre au 5 décembre la 32e édition du Festival du film de l’Union européenne au Musée des Beaux-Arts du Canada. Au programme, l’Estonie, qui préside cette édition du Festival, présente 26 longs métrages provenant de 26 pays membres de l’Union. Parmi ceux-ci se trouvent deux films en français: Les Ogres en provenance de la France et Baden Baden de la Belgique.

Les Ogres

Ce long métrage de 142 minutes a été réalisé en France en 2015 par Léa Fehner, nommée pour de nombreux prix notamment le Prix du public au Festival du film de Cabourg de 2016 et Meilleur.e réalisateur.trice en 2017 aux Lumières de la presse étrangère. Cette réalisatrice, elle-même un peu bohème, a décidé d’élaborer un scénario mettant en vedette une troupe de théâtre ambulant. Au coeur de l’intrigue: les liens familiaux entre les membres de la troupe, qui ne sont pas du tout liés par le sang en fin de compte.

Les parents de Fehner, Marion Bouvarel et François Fehner, se prêtent même au jeu en incarnant des membres de la troupe dans le film. « C’était mettre en danger des relations qui sont vivantes et fragiles. C’était mettre mon père dans la position d’être dirigé par sa fille », explique la réalisatrice. Les personnages tous plus saugrenus les uns que les autres étofferont assurément ce long métrage qui ne manquera pas de rebondissements. Ce n’est qu’un deuxième long métrage pour la réalisatrice Léa Fehner, qui sera présente lors de la projection du film au Musée des Beaux-Arts pour présenter son film et en discuter avec le public.

Baden Baden

Baden Baden est un film franco-belge de 2016 réalisé par Rachel Lang. Le long métrage met en scène Ana, 26 ans, qui en gros, ne fait que rénover la baignoire de sa grand-mère. Campé à Strasbourg, la ville natale d’Ana, le film passe de l’anglais, au flamand, puis au français. Pas de panique, il y a aura des sous-titres lors de la présentation.

Malgré sa base en philosophie et en production, Lang se décrit comme une réalisatrice intuitive et très peu théoricienne: « Je ne suis pas un démiurge tyrannique qui impose une forme à la vie. C’est la vie qui doit prendre et gagner à l’intérieur de ce cadre, par cette forme ». Cette approche ponctue le film, qui vise plus à faire ressortir des sensations au public que de lui présenter un fil conducteur, une histoire.

La réalisatrice, qui a choisi d’exposer la neutralité des genres chez un personnage qui aurait pu être joué par une femme comme par un homme,  s’exprime sur les différences genrées : « Pour moi, la frontière n’a pas lieu d’être. Elle est trop restrictive. On est beaucoup plus complexes que ce qui nous est imposé par un genre ». Cette mentalité est mise de l’avant chez le personnage d’Ana. Agnès Ruffat, l’analyste diplomatique de l’ambassade du Royaume de Belgique, dévoile en riant : « Elle ne se rend jamais à Baden Baden ». Ce sont les expériences qu’aura vécues Ana qui construisent l’intrigue.

Rendez-vous au Musée des Beaux-Arts du 17 novembre au 5 décembre!

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