– Par Alex Jürgen Thumm –
GRIPO
J’ai aperçu une affiche du Groupe de recherche d’intérêt publique de l’Ontario (GRIPO). Le GRIPO semble obligé d’annoncer régulièrement le droit des étudiants de « retirer leur appui » à lui, c’est-à-dire les 3,77 $ que chaque étudiant au premier cycle lui contribue. La période de remboursement aura lieu du 23 février au 6 mars au UCU 215D. Je suis très hésitant à critiquer le GRIPO, parce que j’aime ses objectifs et je ne veux pas m’associer aux groupes mystérieux qui s’opposent à lui et à la Fédération étudiante en les appelant des communistes. On se calme. Mais je crois qu’il est temps que le GRIPO sorte de sa bulle et se défende publiquement. Théoriquement, je ne veux pas lui retirer ma cotisation, mais, après quatre années à l’Université d’Ottawa (U d’O), je n’ai plus l’impression qu’ils font leur travail comme avant. Cette année, il a souvent annoncé par courriel, la veille, ses événements peu nombreux.
J’interpelle le GRIPO à s’adresser et se défendre à la population étudiante dans une lettre ouverte. Que faites-vous concrètement, faites-vous moins que dans les années précédentes avec le même budget? Pourquoi devrait-on vous payer? On a le droit de vous entendre.
Élections
J’en ai peu à dire, sauf que je suis heureux qu’il y aura du changement à la FÉUO l’année prochaine. J’espère aussi que le nouvel exécutif respectera la décision des étudiants contre le Centre des étudiants racialisés et d’intégrer les objectifs du Centre aux services existants. La clique de la FÉUO a historiquement tendance à s’en foutre de ce que les autres pensent et à faire ce qu’elle veut, comment elle le veut.
D’ailleurs, suite aux plaintes et aux infractions des règlements électoraux, je demande une enquête immédiate et indépendante des élections, avec le premier objet étant de découvrir pourquoi la FÉUO a tardé tellement longtemps, des mois et des mois, à embaucher un directeur général des élections.
Université francophone
Le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) a annoncé une proposition ambitieuse : la jeunesse franco-ontarienne revendique une université 100 % francophone. La question de départ, c’est de savoir si les universités bilingues existantes suffissent. Le RÉFO, lui, dit non. Moi aussi, je dis non. Mon expérience à l’U d’O a été globalement bien, mais le « bilinguisme » ici a certes besoin d’être entre guillemets. L’U d’O n’est pas une communauté francophone et il est dommage que notre recteur rejette les plaintes des Franco-Ontariens à cet égard. Cependant, créer une nouvelle université est plus provocateur que raisonnable. Combien d’années prendra-t-il pour qu’elle se développe une réputation crédible? Et combien de temps pour développer une vie étudiante attirante? Et pourquoi est-ce qu’un francophone qui revendique une université francophone unilingue irait étudier à Toronto of all places et non à Ottawa ou à Montréal?
Je propose que les Franco-Ontariens se réapproprient l’Université d’Ottawa, université légalement et anciennement majoritairement francophone. L’U d’O est établie, réputée et dans une ville plus francophone que Toronto ne l’est. Qu’arriverait-il si, dès 2017, tout étudiant à temps plein doit suivre un minimum de trois cours en français? La disponibilité des cours en français serait à la hausse (une plainte très valide du RÉFO est qu’il y a peu de cours en français de quatrième année). En théorie, tous les profs sont bilingues quand même. Et une baisse d’inscriptions à l’U d’O soulagerait le manque de logement abordable à Ottawa, aussi. Deux problèmes de réglés.