Clémence Labasse
Un bonbon ou un sort? Avec toi, Robert, nous ne savons jamais ce que nous allons avoir. Mais soyons honnêtes. Jusque-là, nous t’avons fortement dépeint comme un monstre qui ferait peur à bien des enfants sur le seuil de ta porte.
Et il faut reconnaître ce qui est : rien n’est tout noir ou tout blanc. Après un mois, nous t’avons finalement eu au téléphone, et enfin nous avons pu comprendre ton point de vue. Et, nous l’avons constaté, des erreurs se sont glissées dans nos articles. Il est de notre responsabilité de le reconnaître.
Être journaliste, c’est savoir que parfois, malgré les nombreuses sources interrogées, il est difficile d’obtenir l’entière vérité.
Robert, il faut que tu comprennes, nous n’avons fait que notre travail. Tu le dis toi-même, dans une lettre que tu nous as envoyé il y a quelques semaines déjà : « [Votre journaliste] m’a appelé à maintes reprises (…). Elle s’est présentée deux fois en personne à mon lieu de travail (…). » Mais c’est un aveu judiciaire, très cher!
Si seulement tu avais répondu à ces tentatives de « harcèlement » journalistique, comme tu les qualifies si bien, toute cette mauvaise presse aurait pu être évitée!
Comprends, il est difficile de te faire confiance. Tes intentions seraient-elle nobles? Qui sait. Malgré tout, des doutes subsistent et il est de notre devoir de les explorer.
Par exemple, tu nous expliques que ton mari paye en effet ces frais de scolarité et que nous avons fait une erreur. Nous voulons te croire. Mais cela est difficile, quand dans le règlement 22 de l’Université, on relève que les conjoints des membres du Bureau des gouverneurs n’ont pas, une fois encore, à payer des frais de scolarité. Qui croire? Nous ne savons plus.
Robert, je ne sais pas, je ne sais plus. Qui es-tu?