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Sports et bien-être

Chronique : Présence honteuse du bilinguisme aux nationaux

– Par Moussa Sangaré-Ponce –

Les championnats nationaux de basket sont une véritable célébration du basketball canadien. Le tournoi, qui a eu lieu au Centre Mattamy sur le campus de l’Université Ryerson à Toronto, s’est déroulé du 12 au 15 mars, mais les festivités ont commencé le 9.

À part l’Université d’Ottawa, il n’y avait aucune équipe qualifiée pour les nationaux qui provenait d’une université où l’on parle français. Par contre, l’Université d’Ottawa, le RSÉQ (Réseau du sport étudiant du Québec, la conférence où jouent les Gaiters de Bishop’s, qui se sont qualifié pour le tournoi) et le SIC (Sport interuniversitaire canadien) sont des institutions bilingues. Malgré cela, chaque fois qu’on s’est exprimé en français, c’était, pour être franc, honteux.

Au gala des étoiles du SIC, les présentateurs étaient clairement anglophones. Il était facile de s’apperçevoir qu’ils ne parlaient pas souvent le français. Des anglophones qui essayent de parler français sont moins pires que ce qui s’est déroulé avant certains des matchs.

Avant chaque match, l’hymne national est soit joué ou chanté. Aux quatre matchs auxquels j’ai assistés, l’hymne national a été performé en français et en anglais. Les quatre fois, il y a eu des graves erreurs lors des parties chantées en français. Des mots ont été oubliés ou pas bien prononcés. De plus, des couplets ont été oubliés ou chantés au mauvais moment.

Je comprends que Toronto est une métropole anglophone. Cependant, elle est aussi reconnue pour être une ville multiculturelle. La population métropolitaine de Toronto est de 6 055 724 personnes, incluant approximativement 53 000 francophones. Il est difficile de croire qu’il n’y a pas quelqu’un parmi les 6 005 participants qui puissent chanter l’hymne national dans les deux langues sans erreurs.

L’année prochaine, les championnats nationaux sont à Vancouver, une autre ville anglophone. Je comprends que Sportsnet, le télédiffuseur des championnats nationaux, est une chaine anglaise et que la majorité des équipes participantes proviennent d’universités anglophones, mais ce n’est pas une raison pour réduire la présence du français au tournoi.

Malgré tout, Toronto était une merveilleuse ville hôtesse. Si Vancouver peut seulement s’assurer que l’hymne national soit bien chanté, ça serait déjà une amélioration considérable par rapport aux championnats nationaux de cette année.

 

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