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Les Rotondien.ne.s: un monde à part, une inconvenance nécessaire

28 novembre 2016

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Par Charlotte Côté

Chronique

Il y a un an, j’intégrais la famille de La Rotonde et, depuis, mon mode de vie a changé. Ce serait une perte de temps que de tenter d’énumérer les nuits blanches passées à rédiger des articles, alors que s’accumulait le retard des travaux de session. Ce serait une perte de temps que de mentionner à quel point chaque nouvelle édition est une aventure en elle-même, parsemée d’embûches et de frustrations.

Voyez-vous, le journalisme n’est pas un luxe mais une nécessité. Et on aura beau se rendre disponible 24/7, ne jurer que par notre intégrité journalistique et être passionnés, tenir nos institutions responsables restera toujours un défi. Être Rotondien.ne, c’est se demander : « Dérange-t-on tant que ça? » et se sentir honoré d’appartenir à une équipe qui, jour après jour, a le courage de dire haut et fort ce que plusieurs veulent passer sous silence.

C’est tout de même étrange que les élu.e.s de la FÉUO et les membres de l’administration soient si disponibles pour vanter leurs exploits, mais qu’ils disparaissent mystérieusement lorsqu’on s’attaque à des sujets sérieux. Meilleure chance la prochaine fois, se fait-on dire, avec une réponse en format communiqué de presse, rédigé par les relations aux médias, qui ne répond que partiellement à nos questions et prend cinq jours à nous parvenir. Merci bien.

 Parfois, on se fera accuser de manquer d’intégrité. Voyez-vous, tenter de contacter un.e élu.e de la FÉUO par quatre moyens différents, ce n’est apparemment pas assez. D’autres fois, lors de nos rares entrevues avec l’administration, on se fera accueillir par un comité de relations publiques. La tension dans la salle sera palpable; on se sentira indésirable. Surprise! On se fera aussi menacer de poursuites judiciaires par des gens qui interpréteront mal un courriel qu’on leur aura envoyé.

Nous endurons cela (et encore plus) au nom du journalisme. Quelques fois, on passera des heures avec nos sources. Plusieurs auront peur que leurs témoignages affectent leur réputation. On publiera leur histoire anonymement… et leur reconnaissance vaudra tout l’or du monde.

Mais quelle importance? L’an dernier, un membre de l’exécutif de la FÉUO nous a lancé : « Personne ne lit La Rotonde ».

Le pire, c’est qu’il a probablement raison.

On se fait souvent la blague entre nous… Et puis on se regarde, complices.

Parce qu’on sait que c’est faux. Et on sait pourquoi on persévère. Ce monde nous est peut-être hostile, mais l’avenir appartient à ceux qui ont l’audace de défier le statu quo.

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