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Chronique d’une petite haine ordinaire : Parade printanière

11 février 2013

– Par Ducakis Désinat – 

Avertissement: ceci est la première d’une chronique hebdomadaire qui n’a d’autres prétentions que de traiter d’une façon haineuse, mais dans la légèreté, de sujets d’actualité qui troublent le campus de l’Université. Cette semaine, j’aborde le grave problème des affiches électorales qui inondent les murs du campus.

Il faut être aveugle ou complètement étourdi pour se promener sur le campus ces jours-ci sans remarquer la quantité démesurée d’affiches électorales qui ont éclos à l’annonce des élections. On dirait le visage d’une ville aux  rues jonchées d’innombrables crottes à l’arrivée du printemps.

Attention, je n’irai pas jusqu’à dire que les affiches, c’est de la merde, mais je me questionne sérieusement sur la démarche et l’entreprise derrière ces sourires faussement sympathiques et ces faciès peu rassurants et assurés.

J’ai beau tâter de tous bords, tous cotés, je ne trouve qu’une seule explication possible. Dans l’esprit de ces jeunes gens qui vont ou « re-vont » nous représenter, afficher de manière si candide et excessive leur minois revient à nous dire: « HEY! LES COPAINS , VOUS AUSSI LES COPINES, vous ne vous intéressez sûrement pas à la politique étudiante, ni même aux élections, mais regardez-moi bien, je suis ce qu’il vous faut. Je suis le meilleur, mes affiches sont plus grandes et plus belles que celles des autres, alors accordez-moi votre vote, offrez-moi la job… Laissez-moi devenir l’ombre de votre main, l’ombre de votre chien… Mais je vous en supplie, VOTEZ POUR MOI. »

Car ça peut valoir des voix, une bonne et grosse photo. D’ailleurs, je ne serai pas surpris d’apprendre qu’il y a des stratèges en marketing derrière ces myriades d’affiches.

Cependant, mes chers candidats, vous qui vous plaignez, année après année, de l’agonie du taux de participation aux élections de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa, quand on voit que l’image prime sur le message, on est en droit de se demander si la populace estudiantine n’est pas en bon droit de préférer passer leur tour quand vient l’heure de faire le grand choix.

Il ne reste plus qu’à espérer que le meilleur gagne et que le renouveau printanier aura confiné cette parade hivernale au rang des oubliettes.

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