Ghassen Athmni
Si la Classique de la capitale voyait s’affronter les équipes masculines et féminines des deux universités d’Ottawa, l’engouement des partisans des deux côtés s’est beaucoup plus manifesté pendant la rencontre des messieurs.
Des quelques centaines éparpillées ça et là dans l’immensité du Centre Canadian Tire au début de la rencontre des dames, le nombre de fans est passé à plus de 10 000 quand les coéquipiers de Kaza Kajami-Keane et Mackenzie Morrison se sont apprêtés à en découdre.
Contrairement à la Panda, l’autre grand évènement sportif dans lequel l’Université est impliquée, la Classique ne concerne pas une équipe masculine de façon exclusive. Cependant, tout observateur averti pourrait confirmer que la « vraie Classique » se résume au match masculin, dans le sens où l’annulation de l’évènement féminin n’affecterait pas vraiment l’affluence.
Avant de se soucier des facteurs sociologiques externes, il faudrait peut-être se pencher sur l’approche du Service des sports. En programmant tous les matchs féminins en début de soirée, alors que les hommes assurent le prime time, que ce soit à la Classique ou durant le reste de la saison au pavillon Montpetit, ne contribue-t-on pas à perpétuer la dissymétrie entre sports féminins et masculins?
De même, les équipes de soccer, de rugby et de volleyball sont bien plus en réussite que l’équipe de football sur tous les plans depuis plusieurs années, et pourtant, ce ne sont que quelques dizaines d’admirateurs qui se présentent à leurs matchs cruciaux (séries, finales), contrairement aux milliers qui assistent à un match Panda sans véritable enjeu du point de vue du palmarès provincial ou national.
Avant son départ, Marc Schryburt avait confié à La Rotonde vouloir mettre en place un mécanisme de promotion des équipes. Il serait temps que ces équipes soient mises en avant à la hauteur de leurs performances.