Par: Maxime Jolicoeur
Depuis quelques années dans le sport professionnel, il semble que les dirigeants tentent souvent de changer des règles ou même des formats dans leurs ligues respectives. Ces changements n’ont pas fait beaucoup d’heureux, cependant. La vraie question : pourquoi ? If it ain’t broken, don’t fix it.
Un changement qui ruine le sport
Le premier changement majeur qu’une ligue a fait pour plaire à quelques partisans est quand la LNH (Ligue nationale de hockey) a décidé de changer complètement le format des séries éliminatoires. Pendant longtemps, le format fonctionnait ainsi : la première position affrontait la huitième, la deuxième affrontait la septième, etc. Cependant, la LNH a décidé de changer les divisions pour que les équipes plus proches s’affrontent dans les séries. Le problème ? Eh bien, les équipes en deuxième et troisième position s’affronteront en première ronde. Un peu ridicule, non ?
Le but des séries éliminatoires est qu’elles soient intéressantes pour tout le monde, mais lorsque deux formations avec autant de talent s’affrontent aussi tôt dans les séries d’après-saisons, il y a un problème majeur. Steven Stamkos du Lightning de Tampa Bay a lui-même dit « It is what it is […], but I’d like it to change (C’est ce que c’est, mais j’aimerais bien que ce format soit modifié) ». La Ligue nationale de hockey devrait vraiment prendre ces commentaires au sérieux. Lorsque qu’un des meilleurs joueurs de la ligue, un des joueurs qui vend très bien le sport dans une ville en Floride dit qu’il aimerait que le format change, le format doit changer.
Tout d’abord, ce changement ne fonctionne clairement pas, mais en plus le sport du hockey est en quelque sorte ruiné. Si les meilleures équipes sont éliminées en première ou deuxième ronde, plusieurs partisans perdent l’intérêt dans les séries. Pour une ligue qui aime bien l’argent, il y en a plein à faire si seulement ce format était changé.
Même scénario dans la LHJMQ
Cette année, la LHJMQ (Ligue de hockey junior majeur du Québec) a aussi changé son format bien-aimé des séries. Auparavant, il n’y avait pas de divisions ou de conférences lorsque venait le temps des séries. La première position affrontait la 16e, etc. Ce format en rendait plusieurs jaloux, surtout les autres ligues de la LCH (Ligue canadienne de hockey), la OHL (Ontario Hockey League) et la WHL (Western Hockey League). Mais tout d’un coup, la ligue a décidé d’appliquer un nouveau format, l’ancien de la LNH.
Le problème ? Une des conférences est beaucoup plus forte que l’autre. Par exemple, dans la conférence de l’Ouest, le Drakkar de Baie-Comeau a terminé au deuxième rang avec une fiche de 49-15-2-2 et ils affronteront l’équipe en septième position, les Wildcats de Moncton qui ont eu une fiche de 38-21-4-5. Juste pour comparer, dans l’Est, ce sont les Olympiques de Gatineau en septième position qui ont terminé avec une fiche de 23-39-4-2. Donc les deux équipes qui ont terminé septième ont une différence de 15 victoires. Encore une fois, ce ne sera pas les meilleures équipes qui accéderont aux demi-finales en raison de ces changements stupides.
Ces changements affectent grandement non seulement les équipes, mais aussi les carrières des joueurs. Par exemple, dans la LHJMQ, les Voltigeurs et les Huskies ont tous les deux eu des saisons historiques. Mais avec le changement, il s’affronteront avant la finale, ce qui fait très mal à la LHJMQ.