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Arts et culture

Mia Kelly, étoile montante de la région

PHOTO : MILÉNA FRACHEBOIS

Par Miléna Frachebois, Journaliste:

Que faisiez-vous à 16 ans ? Mia Kelly, originaire de Gatineau, jongle les études secondaires avec une carrière montante comme auteure-compositrice-interpréte. La Rotonde s’est entretenue avec la jeune artiste qui se démarque par sa polyvalence et, surtout, son talent.

LR : Depuis quand chantez-vous ? Qu’est-ce qui vous a poussé à chanter ?

MK : J’ai commencé à chanter quand j’avais 7 ans en théâtre musical. J’ai vraiment adoré ça, alors j’ai décidé une couple d’années plus tard d’apprendre le piano et la guitare pour m’accompagner puis depuis l’âge de 11 ans, je fais des spectacles et je m’accompagne. J’ai pris des cours privés. Dès que j’ai commencé le théâtre musical, je suis tombée en amour avec les arts de la scène puis après, en m’accompagnant, j’ai commencé à faire des spectacles, mais c’était seulement des interprétations de chansons d’autres artistes. Après quelques années à faire des interprétations, je voulais vraiment composer mes propres chansons, donc il y a deux ans j’ai commencé à faire mes propres chansons. Quand j’étais plus jeune, je me cherchais des activités, je suis vraiment une fille sociable puis il y avait une compagnie de théâtre de comédie musicale qui s’appelait Artishow super près d’où j’habitais donc j’ai fait ça quelques années puis j’ai adoré. J’étais vraiment à l’aise sur scène puis toutes les autres jeunes filles de sept ans étaient soit pas à l’aise, soit on ne les entendait pas, mais moi j’ai pris ça très au sérieux.

LR : Qu’est ce que vous aimez le plus dans la musique?

MK : Ça a changé depuis que j’ai commencé.  En ce moment je dirais que c’est composer mes propres chansons, jouer avec les mélodies, les accords, les instruments pour créer la chanson que je veux vraiment. J’écris en français et anglais, et ça change beaucoup de langue en langue je trouve. En français, je trouve ça moins facile de m’exprimer, mais je trouve ça plus poétique, j’aime jouer avec la langue. Mais en anglais ça sort plus rapidement.

LR : Aviez-vous une idole étant plus jeune?

MK : Quand j’ai commencé à vouloir chanter seule, je pensais à Adèle qui est une grande idole parce que tout le monde aime Adèle pour sa voix et non pour son physique ou d’autres choses superficielles. Elle a une voix étonnante.

LR : Que pensez-vous des métiers du spectacle et de la vision que l’on en a de nos jours ?

MK : Quand les gens me demandent ce que je veux faire dans ma vie, je me sens gênée de dire que je veux être musicienne parce que je me sens comme une petite fille de cinq ans qui dit qu’elle veut être ballerine. C’est comme un grand rêve qui semble irréalisable, je sais que c’est difficile pour beaucoup d’artistes de percer, puis je n’ai pas vraiment encore « percé » comme on dit, c’est beaucoup de travail puis je suis prête à le faire. Sinon il y a toujours d’autres plans, d’autres cheminements qu’on peut trouver, mais comme industrie généralement c’est difficile.

LR : Quels concerts sont à venir ? Des projets ? 

MK : J’aimerais beaucoup en parler d’un, mais j’en ai un qui est secret. Cependant j’ai quelques opportunités qui s’en viennent, je performe à Wakefield pour un événement de la journée de la femme, puis je fais la première partie de Oh Suzanna. Dans les dernières années, les gens viennent me voir après les spectacles et me demandent si je serai intéressée à faire de nouveaux projets donc ça aide beaucoup pour se faire des contacts, mais j’ai aussi des connexions avec des gens qui organisent des spectacles. Depuis l’âge de 11 ans, je fais des spectacles. J’étais la première partie de Sultans of String, un groupe folk. C’était mon premier spectacle.  

LR : Vous venez d’écrire une nouvelle chanson : Cardboard box, parlez-nous un peu de ce projet?

MK : Déjà, en septembre, j’ai décidé que je voulais enregistrer un EP, un mini album. Je suis allée en studio, puis j’ai choisi le studio Little Bullhorn. C’était vraiment fantastique, professionnel. L’homme qui organise ça, ça fait 25 ans qu’il fait ça. Je suis rentrée avec une douzaine de chansons puis on a choisi les quatre qu’on croyait avaient le plus de potentiel. Puis au cours de deux mois et demi, j’étais en studio quelques fois par semaine pour enregistrer les chansons qui étaient choisies. Pour l’écriture des chansons, ça fait deux ans que j’écris assez souvent deux fois par semaine. Des fois, c’est seulement quelques phrases par-ci par-là et des fois c’est des chansons qui sortent d’un coup. Le titre de l’album c’est une chanson, une invitation pour que les gens sortent de leur zone de confort, leur routine monotone de la vie de tous les jours, puis j’ai utilisé l’imagerie de la cardboard box, la boîte en carton. J’invite à sortir de ta petite boîte de carton qui te confine à ton confort.

LR : D’où vous vient l’imagination de vos textes comme celle de votre nouvel album?

MK : Je m’inspire de ma vie au quotidien, mais aussi la vie des personnes qui m’entourent et la leur. J’observe beaucoup mes amis, mon entourage et j’essaye de me mettre dans leur peau puis de voir la vie de plusieurs perspectives. Sur le EP, j’ai une chanson qui s’appelle Dépaysé, et c’est la seule chanson en français puis je me glisse dans un personnage que j’ai inventé, donc c’est pas toujours la réalité que je vis quotidiennement, c’est des histoires que je m’invente. C’est raconté du point de vue d’une dame âgée qui réalise peu à peu qu’elle devient sénile. J’ai plein de scénarios qui me passent par la tête ou je m’inspire d’une amie qui passe par un temps difficile.

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