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Les changements climatiques sous la présidence Trump

13 novembre 2017

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Par: Charley Dutil-Journaliste

 

Lundi 6 novembre, le débat du chancelier de l’Université d’Ottawa (U d’O) s’est interrogé sur les impacts des politiques de l’administration de Donald Trump sur le réchauffement climatique. Cinq experts internationaux spécialisés dans différents domaines reliés au réchauffement climatique se sont prononcés sur la question et ont élargi le débat aux politiques canadiennes mises en œuvre dans ce domaine ainsi que sur les régulations pesant sur les entreprises canadiennes.

Les politiques environnementales du gouvernement Trudeau critiquées

Pour le débat, le chancelier de l’U d’O, Calin Rovinescu, a accueilli cinq acteurs engagé.e.s sur la question : Annette Verschuren, ex-présidente de Home Dépôt Canada et Asie, actuelle présidente de NRstor, une compagnie de stockage d’énergie verte, Tzeporah Berman, professeur auxiliaire à l’Université York et activiste environnemental, Stewart Elgie, spécialiste en droit environnemental et professeur associé à la Faculté de droit de l’U d’O, ainsi que Monica Gattingere, professeur en études politiques de l’U d’O et spécialiste dans les politiques énergétiques.

Lors de leurs échanges, ces expert.e.s ont également vivement critiqué les politiques environnementales du gouvernement canadien et de son Premier ministre, Justin Trudeau. Berman fut la plus incisive à ce sujet. En réponse à une question sur les efforts menés par le Canada pour combattre les changement climatiques, elle a affirmé que « le Canada n’a pas de plan pour combattre les changements climatiques maintenant », en ajoutant qu’il est donc vain d’évoquer « un plan futur ».

Elgie a pour sa part présenté trois politiques que le gouvernement Trudeau devrait mettre en place, soit une taxation sur le carbone, un investissement massif de fonds publics dans un fonds d’innovation pour des projets verts et la fin des subventions gouvernementales accordées aux industries polluantes.

Une régulation réduisant la compétitivité des industries canadiennes

Interrogée par le public sur le fait que les entreprises canadiennes doivent suivre des régulations environnementales plus strictes que leurs concurrentes américaines, Verschuren a répondu que « c’est aux distributeurs de demander aux fournisseurs de leur vendre des produits verts ». Elle a par exemple expliqué que lorsqu’elle occupait ses fonctions à Home Dépôt Canada, elle a « implémenté une politique que tous les produits venant de tierces parties devaient être verts s’ils voulaient continuer à faire affaire avec nous ».

En tant que conseillère pour le Canada dans les négociations de l’ALÉNA, Verschuren a alors affirmé que l’élaboration de « normes environnementales pour toutes les entreprises nord-américaines est un enjeu sur lequel nous travaillons ». Elle a cependant reconnu la difficulté engendrée par le fait de négocier « avec un président américain qui ne croit pas au changement climatique ». Pour conclure, Berman a pour sa part souligné que des régulations environnementales plus strictes rendront les entreprises canadiennes « technologiquement plus avancées et plus rentables dans le futur vis-à-vis leurs compétiteurs américains ».

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