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Sports et bien-être

Championnat national de basket-ball : Défaite décevante des Gees-Gees

– Par Moussa Sangaré-Ponce –

Pour une deuxième année consécutive les Gee-Gees de l’Université d’Ottawa et les Ravens de l’Université Carleton s’affrontaient pour le titre de la meilleur équipe au pays. En septembre dernier, beaucoup s’attendaient à une telle rencontre au sommet du Canada. Cette rencontre constituait également une dernière chance pour les vétérans Gabriel Gonthier-Dubue et la légende du Gris et Grenat Johnny Berhanemeskel de remporter un championnat national.

Les Ravens ont pu accéder à la finale assez facilement avec leur victoire en quart de finale, 90-50, contre les Huskies de l’Université de la Saskatchewan, et 83-74 en demi-finale contre les Vikes de l’Université Victoria. Les Gee-Gees ont eu un chemin plus exigeant. Les basketteurs ont accédé au match décisif suite à une victoire en prolongation contre les Gaiters de l’Université Bishop’s et une victoire de 84-75 contre les Rams de Ryerson dans un match plus serré que le pointage ne l’indiquait.

Les deux équipes ottaviennes ont toutes deux offert de solides efforts défensifs.. La défensive a joué un rôle clé pour les deux équipes puisque le pointage n’était que de 5-4 pour les Ravens à moitié chemin dans le premier quart. Les Ravens se sont imposé du côté offensif, menés par Phil Scrubb qui a fini le quart avec sept points. Son frère Thomas a quant à lui montré pourquoi il a été nommé le joueur défensif de l’année avec quatre rebonds défensifs. Carleton menait par une marque de 15-10 après à la fin du premier quart.

L’avance des Ravens est rapidement passée de 20-10 à 26-10 après la pause. Ottawa aurait facilement pu rester dans le match si ça n’aurait été d’une série de trois points ratés. Agada a marqué les premiers points du deuxième quart pour les Gee-Gees sur des lancers francs. Un panier remarquable de Phil Scrubb a donné l’avance de 32-12 aux Ravens. Avec la mi-temps qui approchait, Berhanemeskel n’avait pas encore réussi un panier pour le Gris et Grenat.

Une solide contribution de la recrue Noel Jones du côté défensif pour Ottawa a semblé donner de l’énergie aux joueurs, mais un trois points de Phil Scrubb au-dessus de Berhanemeskel a détruit le peu de momentum que les Gee-Gees ont pu avoir. Le vétéran a finalement marqué son premier avec 2:44 à faire à la première demie pour rendre le pointage 34-19 pour les Gee-Gees. Le Gris et Grenat a fini la première demie avec un trois points sur 11 essais, en étant de l’arrière 23-38.

La dominance de Carleton s’est poursuivie dans le troisième quart. Les Ravens ont réussi à doubler leur avance jusqu’à 51-25. Mike L’Africain a contribué du côté offensif en marquant les premiers points pour son équipe sur un tir en course suivant une passe volée. Malgré le manque de points, Ottawa se sentait reposé et confiant dans son plan de match. « Franchement, on a tout fait pour rester frais », a affirmé Serresse, entraineur-adjoint des Gee-Gees.

« Personnellement, on était prêts. On ne l’a juste pas vu sur le terrain. On n’a pas réussi notre jeu de transition. On a pris les mêmes tirs, on ne les a juste pas mis », ajoute-t-il. Gonthier-Dubue explique que les plans d’attaque étaient très similaires à ceux des parties précédentes contre les Ravens. « C’était le même game plan. On savait ce qu’ils allaient faire et ils savaient ce qu’on allait faire, c’est juste qu’on n’a pas bien exécuté en offensive. »

Après ce qui semblait être d’interminables possessions des Ravens, le moment le plus palpitant du match a eu lieu. Par contre, il n’avait rien à voir avec ce qui se passait sur le terrain. Vers la fin du troisième quart, l’entraineur-chef des Gee-Gees, James Derouin, a été expulsé du match après avoir reçu sa deuxième faute technique. C’est son adjoint Justin Serresse qui a mené l’équipe pour le reste du match. Joueurs comme entraineurs semblaient être confus par la décision de l’arbitre. « J’ai rien entendu », confie Serresse à propos du moment. « Quand il a pris sa première technique, j’ai dit au personnel de ne pas s’inquiéter, qu’il n’en prendra pas une deuxième. Je n’étais pas prêt pour prendre l’équipe en main. Je ne pense pas qu’il ait dit quelque chose qui mérite son expulsion », ajoute-il. Gabriel Gonthier-Dubue quant à lui n’a pas caché ses sentiments envers l’appel. « D’après moi, Dave Smart [l’entraineur-chef des Ravens] fait la même affaire. Je suppose que les arbitres étaient intimidés. C’est vraiment dommage, c’est notre dernière joute puis j’aimerais ça qu’il nous coach pour 40 minutes.

Le dernier quart s’est déroulé comme les trois premiers : les deux équipes semblaient vouloir que le match finisse. Avec 1:05 minutes de jeu, les vétérans Johnny Berhanemeskel et Gabriel Gonthier-Dubue, qui disputaient leur dernier match pour le Gris et Grenat, ont été retirés du match. Gonthier-Dubue, qui a fini avec sept points et sept rebonds, a été nommé joueur du match pour Ottawa. Le seul joueur qui a réussi à marquer en figure double pour les Gee-Gees était Moe Ismail, qui a fini avec 10 points et deux rebonds. Les Gee-Gees ont été défaits par les Ravens 93-46. Pour une deuxième année consécutive, ils ont non seulement été la deuxième équipe au pays, mais également dans leur propre ville.

Fin de carrière à oublier

Bien qu’il ait été nommé joueur de l’année aux niveaux provincial et national, Johnny Berhanemeskel a eu une performance aux nationaux qu’il ne tardera pas à oublier. La vedette a seulement réussi trois de ses 18 essais de trois points. Bien qu’il ait été nommé joueur du match en quart de finale, il n’a pas eu un grand impact sur le terrain pour de longues périodes de temps. Serresse était à la fois déçu et perplexe quant au manque de contribution de son joueur étoile. « Johnny n’a pas réussi à avoir son rythme tout au long du weekend. Je ne sais pas pourquoi. C’est dommage de finir comme ça », mentionne l’entraineur-adjoint. Il a fini son match contre les Ravens avec six points et trois rebonds. Gonthier-Dubue semblait aussi décu de ne pas finir sa carrière avec son coéquipier avec un championnat national. « On a passé cinq ans ensemble. On était dans la même chambre d’hôtel, on en a parlé et on était confiants. Après, l’émotion nous a pris », partage-il en parlant de ses derniers moments avec Berhanemeskel avant le match.

 

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