
Chaires de recherche du Canada : La recherche en neurosciences est la grande gagnante à l’U d’O
Boni Guy-Roland Kadio
L’Université d’Ottawa peut maintenant dire qu’un vent de nouveauté s’est abattu sur elle suite à l’annonce de la ministre Catherine McKenna, le vendredi 12 février dernier. L’institution compte maintenant à son actif huit nouvelles Chaires de recherche du Canada. La Rotonde s’est entretenue avec un professeur nouvellement titulaire d’une chaire, ainsi qu’avec la vice-rectrice à la recherche, Mona Nemer.
Patrick Guigère, professeur de biochimie, déclare que « cette reconnaissance est un élément motivateur et important pour nous les chercheurs et un élément appréciateur de l’engagement de l’Université d’Ottawa (U d’O) et du gouvernement en l’avancement et l’innovation des connaissances ».
Mona Nemer, vice-rectrice à la recherche, énonce plusieurs avantages pour les professeur.e.s et étudiant.e.s. Pour ces derniers, « la possibilité d’être en stage et d’avoir du mentorat est bonne pour le développement personnel et professionnel [car] plus on a de professeurs actifs en recherche, plus ça donne l’opportunité pour les étudiants de tous les cycles de participer à des projets de recherche », affirme-t-elle.
Les autres disciplines
Il est à préciser que les huit nouvelles chaires de l’U d’O sont essentiellement des chaires en neurosciences. Nemer, après avoir rappelé le processus sélectif de recrutement et d’allocation de chaires, le justifie ainsi : « Depuis tous les exercices de réallocation dans les neuf dernières années, l’Université a gagné systématiquement de nouvelles chaires. Les nouvelles chaires doivent être alignées avec les priorités stratégiques de l’institution du plan stratégique 20/20 et ça a donné que les chaires nouvelles ou vacantes se trouvaient être dans le domaine de la santé, des sciences et de la technologie ».
Après avoir précisé que plusieurs chaires en sciences sociales ont été renouvelées, elle avance « [qu’]il a trois chaires de sciences sociales et humaines qui vont commencer leur recrutement. Ça dépend des chaires gagnées dans le processus de réallocation ».
Le professeur Guigère s’est exprimé quant à « l’exil » des étudiant.e.s vers les États-Unis en raison de l’explosion des coûts liés à la recherche en science. « Il est primordial », plaide-t-il « que de telles initiatives soient mises en place pour assurer le recrutement et le retour de nos meilleurs chercheurs au Canada. Si nous voulons aspirer à une économie basée sur le savoir, il est important de pouvoir compétitionner avec les autres pays et de donner les moyens à nos chercheurs de performer à la valeur de leur talent. »
Le financement de ces chaires vient principalement du gouvernement fédéral. Les chaires de niveau 2 recevront 100 000 $ par année pendant 5 ans, tandis que les chaires de niveau 1 auront droit au double pendant sept ans. La part de l’U d’O consistera à la prise en charge du salaire du professeur, de son fonds de recherche et du salaire des étudiants diplômés sous sa supervision.