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Sports et bien-être

Il est temps de se réveiller, U-Sports

19 novembre 2018

Par: Maxime Jolicoeur, chef du pupitre sports

Les X-Men de l’Université St-Francis-Xavier se sont inclinés 63 à 0 samedi dernier face au Rouge et Or de l’Université Laval dans le UTeck Bowl, la demi-finale du championnat national. Dans l’autre demi-finale, les Mustangs de l’Université Western ont facilement défait les Huskies de l’Université de la Saskatchewan 47 à 24 pour accéder à la grande finale samedi prochain. Il y a ici un gros problème : les rencontres les plus importantes de la saison ne sont pas chaudement disputées, une équipe finit tout le temps par se faire détruire, et pire, une équipe se fait tout le temps embarrasser.

Pète pis répète sont en bateau…

Depuis maintenant quelques années, deux programmes de football au Canada dominent complètement le reste de la compétition. Dans la RSEQ, le Rouge et Or de l’Université Laval a remporté neuf Coupes Vanier depuis 1999 et a pu participer à la finale onze fois. Depuis 1999, le Rouge et Or ne s’est pas qualifié pour les demi-finales que deux fois. L’autre force : les Mustangs de l’Université Western. Les Mustangs ont sept Coupes Vanier à leur actif, 15 demi-finales et 32 Coupes Yates (titre de l’OUA), et ce depuis 1931. Faisons une comparaison pour s’amuser : les Gee-Gees ont eu 4 coupes Yates depuis 1904. Oui, oui. 1904. Comment est-ce qu’un club peut remporter presque 4 fois le nombre de championnats d’une autre équipe ? C’est simple. Le format des séries éliminatoires est brisé et ne fonctionne simplement pas.

Les marques finales parlent d’elles – mêmes

En série pour la Coupe Vanier, les quatre ligues du pays couronnent un champion et ces 4 gagnants disputent un « mini-tournoi » pour les grands honneurs. Maintenant, regardons ces divisions. La AUS (Atlantic University Sports) est sans aucun doute la pire division au football. Par exemple, StFX qui a remporté la division a gagné sa finale face aux Huskies de St-Mary’s 33 à 9. La deuxième meilleure équipe de la AUS ne pourra, sous aucun prétexte, rivaliser face aux autres équipes du pays. Ensuite, parlons de la finale de l’OUA. Les Mustangs de l’Université Western ont remporté le match de championnat 64 à 14 face aux Gryphons de l’Université Guelph. Donc en d’autres mots, il n’y a qu’une équipe qui domine les divisions au Canada. Imaginez-vous si le Canada avait le même format que les États-Unis. Les samedis après-midi des partisans de football canadien seraient passés devant la télé, avec des rencontres serrées et des matchs excitants. C’est pour cela que le football canadien n’est pas présentement populaire.

La solution ?

Il est évident que les athlètes sortant du secondaire vont se joindre aux équipes gagnantes comme les Mustangs, le Rouge et Or, etc. Donc, comment changer cela ? C’est simple. On prend le format des sports professionnels. Un repêchage, ne donnons pas le choix de l’école aux athlètes. Premièrement, nous pourrions voir le vrai talent des joueurs. Nous ne serons pas déjoués à la Chris Kunitz avec Sidney Crosby. Ce sera du pur talent, les partisans auront une raison de plus d’être excités pour leur club. La différence entre le sport universitaire et le sport professionnel se voit quand un individu a étudié à une école, puisqu’il sera un partisan à vie. Si les dirigeants d’U-Sports pouvaient simplement faire des changements, les partisans en seraient déjà là. Il n’ont qu’à rendre le sourire aux lèvres des partisans et ils se déplaceront aux différents stades de football universitaire canadien. S’il vous plaît U-Sports, make U-Sports great again.

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