– Par Léa Papineau Robichaud –
Chers citoyens torontois et chers dirigeants de l’État,
Loin de moi l’idée de vous brusquer, mais… Qu’attendez-vous pour réagir??? Attendez-vous que Rob Ford se lie d’amitié avec des membres des Hells Angels et qu’il les laisse semer la terreur dans Toronto?
Votre maire, la personne qui dirige votre ville (je précise au cas où vous ne vous en souviendriez plus), a été pris à consommer du crack et a été filmé dans un état d’ébriété élevé, combiné à un état de colère extrême. Bon, je vous l’accorde, il peut arriver à tout le monde de boire quelques verres de trop et de se mettre en colère de façon exagérée, mais il me semble que lorsque tu te retrouves à la tête de la plus grande ville au Canada, tu dois faire preuve d’un certain décorum.
Personne n’est parfait, mais lorsque tu deviens politicien, et ce, à n’importe quel niveau, tu te dois d’être un modèle pour la population. Je ne crois pas que consommer des substances illégales donne un très bon exemple. Qu’en pensez-vous? Oui, d’autres politiciens ont avoué avoir déjà consommé de la marijuana, mais nous passons presque tous par-là dans notre jeunesse. C’est le fait que votre maire ait été pris récemment à fumer du crack qui dérange.
En tant que citoyen, vous avez le droit de clamer votre mécontentement. Vous avez beau chérir Rob Ford, les déboires de ce dernier sont graves et des mesures devraient être prises pour éviter qu’un homme qui a des problèmes de consommation prenne d’importantes décisions pour la ville de Toronto. J’ai l’impression que personne ne réagit parce qu’on veut le garder comme maire. Je me demande si la même vague de pitié et de soutien, si je peux appeler cela ainsi, se déferlerait sur le maire bien-aimé Régis Labeaume. Possible…
Avez-vous pensé au fait que le jugement de M. Ford pouvait être affecté par le crack, mais aussi par l’alcool? Parlant de jugement, je m’adresse à vous aussi, chers dirigeants de l’État. Ce boute-en-train a beau vous avoir aidé à prendre le pouvoir en 2011, vous devriez lui passer un message clair quant à votre déception de le voir agir ainsi. Ce n’est pas en lui promettant 660 millions $ pour un métro à Scarborough que vous lui montrez que vous n’approuvez pas ses gestes.
J’espère que vous réfléchirez à tout ceci, chers citoyens torontois et chers dirigeants de l’État, car je ne veux pas voir la Ville reine envahie par des motards criminels.
Bien à vous,
Léa