
Cérémonie de remise des diplômes : entre appréhensions et émotions
Crédit visuel : Dawson Couture — Co-rédacteur en chef
Article rédigé par Emily Zaragoza — Journaliste
Au mois de juin, une nouvelle cohorte de diplômé.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) quittera les bancs de l’école. Alors que les examens finaux approchent à grands pas, La Rotonde est allée recueillir le témoignage de deux futures diplômées. Quelles émotions ressentent-elles en perspective de la cérémonie ? Pourquoi cet évènement est-il important à leurs yeux ? Comment envisagent-elles la suite ?
Un rituel chargé de symboles et d’émotions
Laura Bawaridi, étudiante en quatrième année en communication âgée de 22 ans, explique n’avoir jamais participé à une cérémonie. « Malheureusement, ma graduation du secondaire était en virtuel à cause de la pandémie », raconte-t-elle. La future diplômée compte bien assister en personne à la cérémonie, car elle considère que c’est une expérience importante à vivre. Pour elle, recevoir son diplôme en main propre confère un sentiment d’accomplissement supplémentaire. L’étudiante y voit une forme de récompense au travail acharné et aux sacrifices que lui a coûtés l’université.
C’est une vision qui est partagée par Sanayah Zéphir, qui considère la cérémonie de remise des diplômes comme hautement symbolique, car « elle vient couronner les efforts entrepris pendant les études postsecondaires ». La jeune femme mentionne avoir commencé sa scolarité à l’U d’O en 2019. Après un an en administration publique, elle explique avoir changé de programme pour s’orienter en sociologie. Selon ses mots, une cérémonie de graduation évoque, pour elle : « la persévérance, l’accomplissement, la réussite, la joie, et la fierté ».
Elle déclare avoir toujours apprécié ces évènements. Ils sont, d’après l’étudiante, un moment qui permet d’être mis.e à l’honneur, et ce, devant ses proches. « C’est l’occasion de bien se vêtir, d’être réuni.e avec les personnes qui comptent pour soi, et d’admirer le moment avec joie », renchérit-elle. L’étudiante confie appréhender l’évènement avec beaucoup d’excitation, car elle est convaincue que cela sera un moment exaltant pour elle, sa famille, et ses amies au sein du programme.
La fierté des proches
L’étudiante en communication affirme être l’aînée de sa fratrie. Sa graduation sera donc, précise-t-elle, la première cérémonie dans sa famille proche. C’est donc un évènement auquel ses parents comptent bien assister, d’après l’étudiante. Elle raconte qu’ils ont quitté le Liban pour immigrer au Canada dans l’espoir de lui offrir « une vie meilleure » et qu’être présent.e.s à la cérémonie est très important à leurs yeux. Bawaridi confie qu’elle aurait aimé que sa petite sœur et son petit frère puissent également être là. Selon elle, tous deux ont été des soutiens inconditionnels pendant ses quatre ans d’études, et elle aurait souhaité avoir droit à plus de deux billets pour leur permettre de venir.
Selon Zéphir, sa famille planifie également d’assister à la cérémonie. Une présence qui fait chaud au cœur de l’étudiante pour qui « la famille est très importante ». La jeune femme raconte d’ailleurs qu’elle a été témoin de la fierté de sa mère lorsque son père a reçu son diplôme universitaire. Sa mère, comme le reste de sa famille, a été un grand soutien pendant son parcours académique, souligne-t-elle.
Et après le diplôme ?
Les deux jeunes femmes confessent éprouver un peu d’anxiété face à cette cérémonie qui symbolise, pour elles, le passage à un prochain chapitre et au fait de devoir faire face à plus de responsabilités. Zéphir indique vouloir poursuivre ses études avec une maîtrise en sociologie. Pour ce qui est de la suite, elle affirme voir ce que « Dieu a planifié ». Elle ajoute, tout de même, qu’un travail dans la mise en place de projets pour aider les enfants nécessiteux lui plairait.
Bawaridi ne compte pas poursuivre ses études, mais elle annonce prendre deux mois de vacances pour voyager. « J’ai commencé à travailler à 14 ans, donc j’ai besoin d’une pause avant d’entamer une carrière », précise-t-elle. Après son retour, elle explique qu’elle travaillera pour le gouvernement fédéral au sein de l’Agence des services frontaliers du Canada. Si elle ne sait pas encore spécifiquement quel emploi elle occupera, elle se dit impatiente de commencer et de découvrir de nouveaux horizons.
Après un an de bons et loyaux services, l’équipe 2023-2024 de La Rotonde va elle aussi voguer vers de nouvelles aventures. Dans un article collaboratif, les membres ont fait un dernier au revoir à cette école si particulière.