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Arts et culture

Les femmes sur scène: Célébrations alternatives des femmes

Arts et culture

Par Myriam Bourdeau-Potvin – Cheffe de pupitre Arts et culture

Comme la Journée internationale des droits de la femme est souvent confondue avec la Journée des femmes, ou pire avec la Journée de la femme, il n’est pas mauvais de se rappeler que les droits au féminin peuvent ressortir de multiples façons. Au Petit Chicago, on a présenté un évènement imprégné d’absurdité en mettant les femmes à l’honneur alors qu’au Nostalgica on a préféré discuter avec humour pour faire tomber les tabous des doubles minorités de femmes qui se distinguent également par la couleur de leur peau ou leur orientation sexuelle.

Les soirées dysfonctionnelles

Cette deuxième édition des « soirées dysfonctionnelles » était encore une fois animée par les cousins du micro Simon Bélanger et Hugo Godet-Dion. Les deux acolytes avaient prévu une thématique féminine à l’occasion du 8 mars, et le Petit Chicago était en effet fréquenté par plusieurs demoiselles, accoudées au bar pour l’occasion.

L’évènement se veut éclectique et est en fait composé d’un ramassis de moments absurdes. Au programme étaient improvisées quelques entrevues saugrenues avec des spectateurs aventureux,  un concours de dessin, des démonstrations de talents inusités, un combat armé et une variété de compétitions en tout genre.

Une mention spéciale aux éructations de Jessie-Anne Drouin sur une trame sonore d’Animal as Leader et aux tendres jeux de mots d’Alexis Blanchette lors de sa tentative de séduction d’une paire de gants de vaisselle : « Je t’ai trouvé très éléGANTe, avec un charmant JAUNE sait quoi. Même si nous ne SAVONS pas où notre relation s’en va, je nous ouvre une bouteille de BULLES… »

La lesbienne et la noire

Marie Christine Pilotte et Anna Beaupré Moulounda, duo d’humoristes issu des Femmelettes, étaient de passage le mardi 7 mars au Nostalgica. Elles ont su tirer le meilleur de leur personnalité en utilisant leurs attributs comme atouts.

Dès le départ, les deux jeunes dames promettent d’être complètement transparentes. Un premier numéro de Pilotte donne le ton et brise la glace. Ces subtils jeux de mots ont côtoyé un texte déconstruisant les idées préconçues autour de la réalité parfois éprouvante de s’assumer comme lesbienne.

Beaupré Moulounda enchaine en exposant ses propres combats, pointant du doigt le terme « minorité visible », différenciant le Rouyn Noranda et le Rwanda en interprétant les couleurs selon le guide de peinture Rona.

Se sont enchainés ensuite quelques personnages créés par les deux femmes : une jeune fille victime d’intimidation, des boxeuses qui lancent des blagues déplacées en rafale, une nouvelle mère indigne et alcoolique et une représentante passive agressive de plats de plastique.

Soulignons aussi la présence d’Anne-Marie Dupras, une Femmelette invitée pour l’évènement qui a discuté de sa bisexualité, de seins et de relations compliquées, peu importe le sexe de la personne.

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