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Arts et culture

CNA présente Catherine Leduc et Maude Audet

Par: Gabrielle Lemire – Cheffe du pupitre arts et culture 

 

Le paysage musical canadien-français est de plus en plus diversifié alors que l’on découvre de nouveaux artistes chaque jour. Folk, indie, rock alternatif, space, vintage : voilà ce qui caractérise en particulier le style musical de Maude Audet et Catherine Leduc, toutes deux des artistes solo. À l’occasion de leur spectacle commun à la quatrième scène du Centre national des Arts, La Rotonde a eu la chance de s’entretenir avec les deux amies de longue date.

La Rotonde : Comment décririez-vous vos styles respectifs?

CL : Je ne sais pas trop quoi répondre à ça. Je dirais, ça part sur une base folk mais après c’est comme un folk alternatif avec des touches psychédéliques. C’est inspiré. J’essaie de ne pas coller à un style comme tel, je fais à ma tête.

MA : Moi aussi ça part du folk mais il y a un côté un peu vintage feutré et des fois un petit côté un peu rock alternatif. On s’entend que ce n’est pas un projet très rock, mais c’est teinté de ça. Ça passe de douceur à un petit peu plus rock.

LR : Catherine, tu as fait partie du duo Tricot Machine, peux-tu expliquer la transition entre le duo et ton projet solo?

CL : Ça a été quand même naturel. Je pense que j’avais besoin de ça, j’avais besoin de me réaffirmer et de repartir de la base pour m’exprimer, exprimer mes chansons à moi. Tricot Machine, c’était un duo mais aussi plus que ça, il y avait le frère de Mathieu [Beaumont] qui écrivait une partie des textes alors moi ça a été juste de repartir à zéro par moi-même. Me faire confiance et me mettre au défi.

LR : Maude, en tant que musicienne autodidacte, quelle est l’influence de l’absence de formation musicale sur ton parcours?

MA : C’est arrivé plus tard dans ma vie que j’assume ça, que j’avais envie de faire de la musique. J’avais déjà des études en d’autres choses. Je pense que le désir de faire ça est aussi présent et j’aime vraiment ce que je fais. Mais il y a un côté, des fois, qui fait que, vu que je connais pas les bases de la musique, je fais des choses moins standard. Donc je n’ai pas les mêmes barrières qu’un musicien aurait. Il y a des côtés négatifs des fois à pas être un musicien de formation, puis en même temps il y a un côté super positif parce qu’il y a un côté de naïveté qui reste.

LR : Catherine, qu’est-ce qui différencie ton nouvel album Un bras de distance avec le soleil de ton premier projet solo Rookie?

CL : À mon avis c’est une suite logique. Après, les différences, je pense que Rookie est plus un carré noir et Un bras de distance avec le soleil c’est comme un cercle rond. Pour moi, on va toujours préférer la dernière chose qu’on a faite, parce qu’on est plus abouti. Mais un n’enlève rien à l’autre. C’est aussi des points, mais, pour moi, c’est comme si je m’en vais vers quelque chose depuis toujours avec le point de départ de Tricot Machine. Certains disent que Tricot Machine et ce que je fais c’est vraiment différent, mais pour moi c’est la même démarche. C’est comme un canal qui devient de plus en plus précis. Je sais que c’est une route, j’acquiers des choses et j’ai des idées.

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