Arts et culture
Par Raphaël Simard
THÉÂTRE
L’Espace René-Provost accueillait le jeudi 22 septembre dernier une nouvelle édition de leur série « Carte blanche », composée de petites pièces de théâtre d’une demi-heure chacune. Entre chaque acte, il était aussi possible de contempler les œuvres d’art de l’artiste gatinoise Malga. Résumé d’une soirée de théâtre amateur.
Deux voix, un destin
La première pièce de cette série était « Max et Marine : Deux voix, un destin », interprétée par Maxime David et Marine Pilote-Flores. Il est possible de considérer cette pièce comme une comédie musicale (selon des étudiants du profil théâtre de l’Université d’Ottawa), puisque les acteurs chantaient plus qu’ils ne parlaient. Malheureusement, le duo d’acteurs et les créateurs auraient pu aller plus loin dans leur humour. Ils ont plutôt remâché l’affaire du dindon qui a déjà été tournée en blague de toutes les façons inimaginables. À travers leur chanson satirique sur Tinder et les chansons en franglais, leur blague n’a pas su atteindre l’effet escompté. Ceci étant dit, les acteurs n’ont pas eu peur du ridicule de leurs blagues et semblaient très à l’aise sur scène, donc l’effet était peut-être voulu.
Deuxième temps
La deuxième pièce s’intitulait « Il n’y a pas de connexion au corps que vous avez composé ». Cette pièce était interprétée par la jeune actrice et scénariste Marie-Ève Fortier, qui jouait le rôle d’une fille ayant trompé son petit-ami et voulant qu’il revienne. Elle décrivait très bien les aléas qu’ont les jeunes de notre génération en décrivant les rapports intimes qu’ils entretiennent, dépeignant un simple acte sexuel dépourvu de passion, purement physique. C’est lorsqu’on vit une rupture que l’on réalise vraiment que l’amour peut être passionnel. Le fait qu’elle entretienne une relation téléphonique avec sa psychologue est tiré du discours existentialiste; elle essaye de retrouver un sens à sa vie en consultant un psychologue pour se débarrasser de la part qui l’apparente à un monstre. Le scénario de cette pièce rappelle beaucoup d’auteurs tirés de la postmodernité, dont Frédéric Beigbeder, Nelly Arcand, Dany Lafferière, et plusieurs autres.
Comme verdict final, les scénarios de ces pièces mériteraient d’être peaufinés, mais le jeu des acteurs comblait en partie ce manque. Il ne faut pas oublier que ceci est du théâtre amateur.