– Par Élise Vaillancourt –
Nouveau-né des réajustements constitutionnels de 2012, le vice-président aux affaires de l’équité est responsable de mettre en place des projets et des campagnes visant à éradiquer la discrimination sur le campus. Pour ce faire, il travaille avec les différents centres de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), les services et les clubs. Ils sont trois à se faire compétition pour devenir le premier VP aux affaires de l’équité de l’histoire de la FÉUO: Nicole Desnoyers, Marc Jan et Maddy Orr.
Marc Jan
Étudiant en philosophie et physique, Marc Jan s’est longuement impliqué au sein de l’association des étudiants en philosophie. Au sein de ce corps affilié, il a occupé successivement les postes de vice-président aux communications francophone, vice-président aux affaires philanthropiques et vice-président social. Pour M. Jan, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) représente la prochaine étape pour s’impliquer dans la politique universitaire. Il postule au poste de vice-président aux affaires de l’équité puisque c’est le poste qui, selon lui, correspond le mieux à ses compétences et intérêts.
Marc Jan critique l’exécutif 2012 de la FÉUO : « J’apprécie l’initiative que l’on reconnaisse qu’il y ait un problème, mais ce n’est pas suffisant […] il y a des problèmes structurels auxquels on doit s’attaquer », dénonce-t-il. Il a néanmoins applaudit le fait que la nouvelle convention collective de CUPE4923 soit rédigée de manière neutre.
Selon lui, faire des promesses électorales à l’heure actuelle est difficile, parce qu’il est ardu de savoir ce qui peut se faire au niveau pratique. Il souhaite cependant poursuivre l’initiative de l’actuelle vice-présidente aux affaires universitaires, Liz Kessler, qui proposait d’embaucher un second ombudsman pour les étudiants universitaires. Marc Jan aimerait également que les services universitaires appartiennent aux étudiants et « voudrait avoir des heures de disponibilités pour que les gens viennent lui proposer directement leurs idées [et] que ce soit beaucoup plus ouvert. » Aussi, il voudrait construire une murale à partir de soumissions anonymes de thèmes ou d’œuvre d’étudiants et qui exposerait des scènes de discrimination de toutes sortes.
Nicole Desnoyers
Nicole Desnoyers est actuellement la représentante des étudiants du premier cycle au Bureau des gouverneurs (BDG) et membre du Conseil d’administration de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). Elle est étudiante en troisième année en études des femmes avec une mineure en étude autochtone. Selon Mme Desnoyers, sa connaissance des structures et des formes concrètes de discrimination sur le campus la distingue des autres candidats.
Desnoyers n’est pas très critique du travail de l’exécutif actuel. Elle admet toutefois qu’elle «aimerait voir plus d’évènements sociaux pour des étudiants ayant différentes identités». Si elle est élue, Desnoyers promet de travailler à définir le mandat de vice-présidente aux affaires d’équité, un nouveau poste au sein de l’exécutif. Son premier projet sera de créer un groupe de travail sur le racisme sur le campus, en collaboration avec d’autres groupes afin d’identifier comment se manifeste le racisme concrètement sur le campus. De plus, elle souhaite mettre en place une une démarche visant à encadrer les plaintes pour discrimination sur le campus. De la même manière, elle souhaite créer un modèle d’évaluation du bilinguisme sur le campus et appuyer davantage les clubs de l’Université d’Ottawa. Selon elle, les principales discriminations sur le campus sont associées au racisme, à l’orientation sexuelle ou la colonisation des apprentissages.
Desnoyers se présente sous la bannière du parti Action étudiante 2013.
Maddy Orr
Étudiante en développement international et mondialisation, Maddy Orr a décidé de se présenter au poste de vice-présidente aux affaires de l’équité puisqu’elle se définit comme une passionnée de justice sociale. C’est d’ailleurs pourquoi elle travaille présentement pour Amnistie internationale en plus d’organiser la Soirée de filles 2013 en collaboration avec l’Association étudiante des études politiques internationales et en développement (AÉÉPID). En ce sens, Maddy avance le fait qu’elle a « de l’expérience avec les populations marginalisées ». Elle se considère également comme abordable, ce qui la distingue, selon elle, des deux autres candidats.
Si elle est élue, elle souhaite d’abord travailler sur la question du langage inclusif et d’impliquer davantage les étudiants de première année dans la vie du campus. Elle veut également travailler pour développer le sentiment d’appartenance à l’Université d’Ottawa (U d’O): « Avoir un sens de communauté, se sentir comme quelqu’un faisant partie de quelque chose de plus grand que soi est important. » À l’heure actuelle, selon elle « la communication est nulle […] pour dire aux gens ce qui se passe ». Pour remédier à la situation, elle souhaiterait ajouter les événements de la FÉUO sur uOCal, ou créer une autre plateforme pour informer les étudiants des activités du campus en travaillant de concert avec le vice-président aux services et communications. Trois luttes lui sont particulièrement importantes: l’égalité des sexes, le bilinguisme et les droits autochtones.
Maddy Orr est affiliée politiquement à Geoff Parent, Marilyn Tourangeau et Patrick Marquis au sein d’« Ensemble 2013 ». Pour tester sa connaissance de la communauté universitaire, La Rotonde lui a demandé combien d’étudiants francophones étaient représentés par la FÉUO. Maddy a répondu 13 000, ce qui est 2000 de plus qu’en réalité.