Par: Mathilde Schöpfel, contributrice bénévole
Les examens approchent, amenant dans leurs sillons les nuits de stress et d’angoisse. Alors que certain.e.s trouvent réconfort dans le yoga, dans la méditation, voire même dans le magasinage, d’autres prennent dans leurs bras des chiens, chaque vendredi de 11h à 12h à la salle 152 de la résidence 90U, en participant à des sessions de zoothérapie offertes par le Service d’appui au succès scolaire (SASS) de l’Université d’Ottawa.
La zoothérapie, c’est quoi ?
« Le principe est simple : apporter de l’amour et du réconfort à ceux qui en ont besoin », dit Nancy, bénévole à Therapeutic Positive Canada, l’une des organisations de zoothérapie invitées par le SASS. Celle-ci fait partie de ceux qui, chaque semaine, prêtent leurs chiens aux étudiant.e.s en détresse. Bien que peu orthodoxe, cette sorte de thérapie a fait ses preuves dans les maisons de retraite, les centres de réhabilitation, les hôpitaux ou encore les environnements professionnels.
Les bénévoles de Therapeutic Positive Canada expliquent que les bénéfices sont scientifiquement démontrés et nombreux. Flatter un animal calme et aimant diminue notamment la tension artérielle, le rythme cardiaque et les niveaux de cortisol (hormone du stress). Une seconde bénévole, préférant garder l’anonymat, affirme alors que flatter un chien pendant ne serait-ce que 10 minutes, ferait durer ces bénéfices jusqu’à près de 10 heures après l’interaction.
Les avantages de la zoothérapie sont également sociaux. L’initiative lancée il y a quelques années connaît un véritable succès. Lors de la séance organisée le 23 mars dernier, les étudiant.e.s sont venu.e.s en grand nombre. Si leurs motivations divergent, certains viennent parce qu’ils s’ennuient de leur animal de compagnie, d’autres parce qu’ils n’en ont jamais eu ou sont simplement intrigué.e.s. Enfin, d’autres étudiant.e.s essayent d’affronter leur peur des chiens.
« Aimer être aimé »
C’est peut-être le bon endroit pour le faire, car ici les chiens sont spécifiquement dressés et évalués, répondant à certains critères afin d’arborer le titre de chiens de thérapie, précise le site internet de Therapeutic Positive Canada. Ils doivent être âgés d’au moins un an, ils doivent être calmes, ne pas aboyer, ne pas sauter partout, et bien évidemment, comme le stipule Nancy, « aimer être aimés ».
Autour des chiens se déroule une véritable discussion, certains étudiant.e.s présent à la séance du 23 mars partageant leur amour des canidés et leur expérience avec les bêtes poilues, les bénévoles répondant aux questions posées avec grand enthousiasme.
La zoothérapie permet aux étudiant.e.s de l’Université qui vivent des situations difficiles ou stressantes et de trouver réconfort auprès d’un animal qui aime inconditionnellement, sans critère autre que celui d’être flatté en retour.