
Ça jase à l’Université : retour sur la rencontre de mars du CA du SÉUO
Crédit visuel : Camille Cottais — Rédactrice en chef
Article rédigé par Charlie Correia — Journaliste
Le 30 mars dernier, le CA du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO), présidé par sa présidente Maya Sinclair, s’est réuni pour discuter de diverses motions. Durant la réunion, qui a duré 3h30, plusieurs décisions ont été prises concernant le fonctionnement du SÉUO et des discussions importantes ont eu lieu, incluant sur les clubs et la longueur des réunions.
La rencontre a débuté avec l’approbation de l’ordre du jour, au cours de laquelle plusieurs motions ont été ajoutées, tandis que d’autres ont été déplacées à une future réunion afin d’optimiser les discussions.
Le « Delph Show »
Les premières motions ont été proposées par Delphine Robitaille, présidente du Syndicat. Elle a elle-même surnommé cette première heure du CA le « Delph Show » en raison de sa monopolisation de la prise de parole.
La première motion visait à modifier plusieurs articles relatifs à la politique de sélection du ou de la président.e du CA, et a été approuvée. Cette motion proposait un changement de date dans l’article 5.1 de la politique générale numéro 11 du SÉUO, avançant la date limite du 15 avril au 1er avril pour que le CA sortant constitue un comité ad hoc chargé de la sélection de la présidence du CA. L’article 7.1.3 sera également réécrit pour clarifier la composition de ce comité. Robitaille précise dans un courriel à La Rotonde que le comité sera présidé par le.la Président.e et composé de l’ancien.ne président.e du Conseil s’iel ne se représente pas, ainsi que de trois membres du CA sortant, élu.e.s par ce même Conseil, à l’exclusion des membres du Comité exécutif.
La deuxième motion, qui a également été approuvée, visait à ouvrir le recrutement de la présidence du CA pour 2025-2026. La motion prévoit la création d’une commission de recrutement. Le comité des finances devra également examiner la rémunération du ou de la futur.e président.e lors de sa réunion du 7 avril. La motion précise la date à laquelle sera postée l’offre d’emploi (8 avril) et la date limite d’embauche (20 avril à 23h59).
La motion suivante, approuvée, concerne le pouvoir des assemblées générales (AG) de modifier les politiques générales. Cette motion clarifie le rôle de l’AG et du CA concernant les amendements aux statuts du SÉUO. Elle stipule que seul le CA ou le comité exécutif a le pouvoir d’amender les politiques générales, tandis que l’AG peut proposer des recommandations non contraignantes pour des changements, qui seront ensuite examinées par le Conseil et les comités concernés.
La dernière motion proposée par Robitaille et approuvée par le CA visait à clarifier les pouvoirs généraux de l’exécutif en matière de ressources humaines. Elle établit que le.la Commissaire aux opérations rejoint le le.la Président.e dans la supervision du ou de la directeur.ice général.e. De plus, la motion codifie dans la Constitution deux exceptions qui étaient selon Robitaille déjà en place en pratique : le comité des élections a l’autorité sur le.la directeur.ice général.e des élections, et le CA est responsable du ou de la président.e du CA. Le.la président.e n’a donc pas l’autorité exclusive sur ceux-ci.
Discussions et débats
D’autres motions ont été approuvées qui n’impactent pas concrètement la vie étudiante. À la suite de la session d’approbation des motions, des discussions ont suivi, en particulier sur la longueur des rencontres du CA et l’AG, jugée parfois excessive. Différents directeur.ice.s de facultés ont exprimé leur souhait d’attirer le public à venir assister à ces rencontres, mais ont affirmé que la longueur en décourageait plusieurs. Maya Sinclair a renchérit lors de la discussion : « On ne peut pas demander à une personne de prendre sa journée de congé pour venir assister à nos rencontres. »
Une autre partie de la discussion a porté sur les clubs et les associations étudiantes de l’Université. Sydney Williams, une des directrices de la Faculté des sciences sociales, a souligné le grand nombre de clubs et d’associations étudiantes à l’U d’O. Elle a affirmé qu’il existerait certains clubs et associations étudiantes dont le Syndicat et le Service d’administration des clubs n’ont pas approuvé l’existence. Selon Williams et Robitaille, il faudrait codifier les critères d’existence des clubs et associations sur le campus pour éviter que n’importe qui se proclame comme tel, sans l’approbation des personnes appropriées.
Après les mises à jour du comité exécutif, durant lesquelles ont notamment été abordés les Prix de la vie étudiante, la mise en oeuvre du Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) dans les services, ou encore les préparations pour le budget 2025-2026, la réunion a pris fin.