
Bureau international: un programme de jumelage pour intégrer les nouveaux arrivants
Par Alex Benimana
Afin d’accueillir les nouveaux étudiants internationaux, le Bureau international de l’Université d’Ottawa propose un Programme volontaire de jumelage. Les étudiants souhaitant aider les nouveaux arrivants internationaux auront jusqu’au 12 août pour s’inscrire au programme.
Faire une différence chez les étudiants.es. internationaux
Chaque année, les étudiants.es. de seconde année ou plus de l’Université d’Ottawa peuvent demander à rentrer dans ce programme de jumelage, à titre de bénévoles. Le but principal du programme est d’aider les étudiants.es. internationaux à s’acclimater à la culture et au rythme de vie canadiens, ainsi qu’à les assister dans les soucis qu’ils pourraient rencontrer initialement.
Ainsi, des étudiants.es. plus expérimentés peuvent aider les nouveaux arrivants dans leurs tâches académiques, mais pas uniquement. Après une courte formation obligatoire, les bénévoles pourront ainsi aider les nouveaux dans les démarches pour trouver un logement, régler des problèmes administratifs liés à l’université, ou encore leur indiquer les points d’intérêts proches de leur domicile et du campus.
Tous les étudiants.es. internationaux nouvellement admis à l’université sont éligibles, qu’ils soient en échange, premier cycle, maîtrise ou doctorat. Seuls les étudiants.es. spéciaux et les chercheurs boursiers ne sont pas éligibles.
Le processus
En 2018-2019, sur 7150 nouveaux inscrits internationaux à l’Université d’Ottawa, 630 avaient participé au programme de jumelage. 430 bénévoles se sont inscrits pour les assister.
En 2018-2019, sur 7150 nouveaux inscrits internationaux à l’Université d’Ottawa, 630 avaient participé au programme de jumelage. 430 bénévoles se sont inscrits pour les assister. L’inscription se fait facilement en quelques minutes sur la page du Bureau international de l’Université d’Ottawa: il suffit en effet de mettre ses informations et répondre à une série de questions courtes sur ses préférences et passe-temps.
Alexa Iachelli a été bénévole pendant 3 ans, avant d’occuper aujourd’hui la position de coordinatrice et organisatrice d’événements pour le Programme. Elle a confié à la Rotonde qu’un algorithme basé sur un système de point permettait de lier les nouveaux étudiant.e.s aux bénévoles les plus compatibles. « Chaque critère vaut un certain nombre de points. La langue parlée est bien sur le critère le plus important, mais on regarde également les personnalités les plus similaires grâce aux questions sur les intérêts de chacun. Notre équipe discute les résultats, et le coordinateur a le dernier mot dans la prise de décision ».
Les nouveaux arrivants sont jumelés aux bénévoles les plus compatibles. Il peut arriver que personne ne soit jumelé à un bénévole, ou qu’il soit responsable d’assister plusieurs personnes. C’est alors que commence l’expérience d’inclusion servant à faire rencontrer des étudiants.es. d’autres cultures, améliorer les compétences linguistiques et les habituer au mode culturel et environnemental.
«Nous conseillons aux bénévoles de rencontrer les arrivants au moins une fois toutes les deux semaines », précise Iachelli. À ses débuts, l’organisation était moins structurée selon elle. Invitant la personne jumelée à passer du temps après les cours, faire des balades et l’inclure dans son cercle d’amis, les activités sont devenues maintenant beaucoup plus professionnelles. Celle-ci a tranquillement modifié ses interactions à des événements prévus et servir d’outil pour le nouvel arrivant avant tout. « Il y a bien sûr un ensemble de règles pour éviter d’en faire trop et mettre les étudiants mal à l’aise », ajoute Iachelli.
Les étudiants.es. du programme doivent s’engager à être pleinement disponibles. Si un bénévole n’est plus capable d’assurer le suivi pour une raison ou une autre, une autre personne reprend le relai.
Les plaintes peuvent également arriver.:«C’est assez rare, et les plaintes sont le plus souvent liées à une mauvaise communication ou une mauvaise compréhension du rôle de chacun dans le jumelage» a expliqué la coordinatrice à ce sujet.
Un bilan positif
Miléna Frachebois, étudiante en histoire d’origine internationale, a bénéficié du programme de jumelage à son arrivée au Canada après en avoir entendu parler par le biais d’un courriel envoyé par le Bureau international. Il s’agissait pour elle d’un moyen de «ne pas se retrouver seule à son arrivée et s’intégrer », comme elle souligne.
«Il ne s’agissait pas seulement d’une introduction à la culture canadienne. [La bénévole] a pu me conseiller sur les cours optionnels à prendre, les différents professeurs et on a pu parler de tout et rien en dehors des cours, comme l’hiver canadien par exemple ».
Selon elle, le programme l’a aidé à s’ouvrir aux Canadiens. «Beaucoup d’étudiants. internationaux se retrouvent un peu renfermés dans une bulle entre eux. J’ai eu beaucoup plus de facilité à aller vers les Canadiens grâce au jumelage ». Celle-ci envisage de potentiellement s’inscrire en tant que bénévole pour l’année à venir.