Bureau international : « Faites tout ce qu’il faut pour aller en échange »
Dans le cadre de son objectif d’augmenter le nombre d’étudiants qui vont en échange à l’étranger de 600 à 1000, le Bureau international de l’Université d’Ottawa (U d’O) lance un nouveau programme d’échange d’été et de nouvelles universitaires partenaires cette année.
Plusieurs nouveaux partenaires d’échange ont été rajoutés au répertoire de l’U d’O, explique Régine Legault-Bouchard, gestionnaire et conseillère principale au Bureau international. Dès 2015, les étudiants d’ici peuvent étudier en Finlande, à Chypre, à Montévidéo en Uruguay, et au Maroc. L’U d’O est à la recherche de partenaires de qualité supérieure, annote Gabrielle Falardeau, coordonnatrice à la mobilité, en offrant « la possibilité d’étudier à une université qui est même meilleure [dans les classements] que la nôtre. Ça peut aussi être une spécialisation que l’U d’O n’offre pas, ou une façon d’enseigner qui est complètement différente qu’au Canada ».
En réponse à la demande étudiante, des échanges d’été seront offerts dès cette année. Même les étudiants en première année pourront étudier à temps partiel pendant quelques semaines ou quelques mois à environ dix universités partenaires. Après un échange d’été, les étudiants seront toujours éligible de faire un échange d’une année. « Les échanges ne durent pas longtemps, tu vois comment ça marche ailleurs et puis tu reviens et décides si tu veux y retourner », assure Mme Falardeau.
Un grand défi est la rétention des étudiants qui participent aux séances d’information. Seulement un quart d’entre eux font une demande à l’échange, estime Mme Falardeau. Elle croit qu’un échange est possible pour tous les étudiants. Quant à la croyance qu’un échange coûte cher, Mme Legault-Bouchard estime qu’« il y a plein d’étudiants qui vont à l’étranger avec le même budget qu’ils ont à Ottawa ». La bourse d’échange suffit normalement pour les billets d’avion. Il est d’ailleurs prouvé que l’expérience à l’étranger améliore par après son employabilité.
Après plusieurs ans au Bureau international, Mme Legault-Bouchard croit que c’est la peur de l’inconnu que craignent les intéressés. Tous ont certaines difficultés, mais elle n’a jamais vu un étudiant revenir déçu de son échange. « Ce n’est pas toujours le choc culturel qui est difficile, mais le choc de voir la façon dont les autres universités fonctionnent », affirme-t-elle.
Les pays les plus populaires pour les étudiants d’ici sont le Royaume-Uni, la France et l’Australie. Bien que les tendances changent annuellement, Sciences Po Paris, les Universités de Galway et de Hong Kong ainsi que l’Université nationale de Singapour connaissent une popularité stable.
Controverses avec Israël
Un but de la Semaine contre l’Apartheid israélien cette année était l’abolition d’échanges entre l’U d’O et l’Université de Haïfa, en Israël. Le Bureau international a pourtant confirmé qu’il ne gère aucun échange avec elle. Il s’agit plutôt d’une double maîtrise en droit gérée par la Faculté de droit de l’U d’O.
Durant la séance du Sénat du 7 mars 2011, le sénateur étudiant Joseph Hickey a fait connaître que l’échange avec l’Université de Haïfa n’avait pas été approuvé par le Sénat, ce qui serait obligatoire selon la Loi de l’Université d’Ottawa. Ses cinq motions pour redresser la situation et garantir une participation palestinienne à l’échange ont été rejetées.
La Faculté de médecine de l’U d’O a un partenariat de recherche, comprenant des échanges, avec l’Université hébraïque depuis 2012. SPHR n’a pas demandé son annulation.
À la suite d’une grande controverse, l’Université de Régina a annulé son partenariat d’échange avec l’Université hébraïque cet été. Andrew Stevens, un professeur adjoint en gestion à l’Université de Régina et signataire d’une lettre ouverte, a commenté qu’« un partenariat avec l’Université hébraïque […] pourrait nuire à notre réputation ». Par contre, Bryan Schwartz, professeur en droit à l’Université du Manitoba, a remarqué qu’il y a des échanges en Chine, pays mal vu sur le plan des droits humains, et en Turquie, considérée par Al-Jazeera comme l’un des pires pays au monde pour les femmes.