Inscrire un terme

Retour
Arts et culture

Bosveld : L’humanité dans la musique électro-acoustique

2 Décembre 2014

– Par Alexandre Millaire –

La sensibilité folk et les nouvelles technologies ne font pas antonymes, nous raconte Théan Slabbert dans une entrevue accordée à La Rotonde.

Bosveld, groupe fondé en 2012, offre un souffle de nouveauté dans la capitale nationale avec un style hybride qu’il dénomme futur-folk. Les deux membres fondateurs, Théan Slabbert et Jeremy Mulder – tous deux anciens de l’École de musique à l’Université d’Ottawa – se sont produits en tournée à vélo cet été, au Arboretum Festival et plus récemment à la galerie la Petite Mort avec Dustin Finer et Daniel Fredder. Charmant la foule avec des descriptions quelquefois trop personnelles de leurs œuvres et leur capacité de sonder les profondeurs de leur matériel, leurs chansons s’étendent dans la sphère électronique sans pour autant perdre le fil conducteur du folk acoustique plus traditionnel. Leurs prestations se basent sur l’échantillonnage plutôt que le déclenchement de pistes préenregistrées, laissant les sons de la guitare et du saxophone se répéter, se recombiner et rester suspendus dans les airs par le biais d’effets électroniques.

Une panoplie de musiciens ottaviens se sont récemment ajoutés au groupe dont Pascal Delaquis à la batterie, JF Beauchamp à la trompette et Philippe Charbonneau – musicien omniprésent à Ottawa – à la basse. Leurs enregistrements sont disponibles en format numérique et sur support cassette en verve ces temps-ci depuis que des boîtes de production telles Bruised Tongue offrent la reproduction de cassettes à prix modique. Leur deuxième œuvre, Catalyst Mixtape, nous emporte dans un rêve de guitare acoustique, de sons ambiants voyant quasiment musique concrète, et des bribes de chansons qui viennent percer le brouillard.

Commentant sur leur récente tournée à vélo, Slabbert explique :« On était fatigués des méthodes non-soutenables de vivre, et on ne voulait pas ignorer ça lorsqu’on est partis en tournée. […] Être dans une fourgonnette pour un mois, c’est affreux, puis il n’y a vraiment aucun point de la faire sauf pour s’y rendre plus rapidement d’une place à une autre. Ce n’est pas impossible ». Évidemment, ce ne l’est pas car dans un mois, ils ont pu faire des prestations dans six villes ontariennes, se rendant jusqu’à Toronto lors du trajet, et ce avec 200 livres d’équipements par membre. Ils affirment qu’il y a très peu de facteurs qui pourraient les empêcher de refaire l’expérience en plus grand l’été prochain et qu’ils gardent toujours l’œil ouvert pour des possibilités de performances aux États-Unis et en Europe.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire