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Bilinguisme et biculturalisme : Faire accepter l’identité canadienne

11 février 2013

– Par Camille Lhost –

L’Université d’Ottawa (U d’O), en partenariat avec le Commissariat des langues officielles, a lancé le mardi 5 février dernier, un cycle de conférences dans le cadre du 50e anniversaire de la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme.

« Il y a encore quelques années, les Canadiens anglais ne se sentaient pas francophones. Aujourd’hui, je remarque qu’il y a un sentiment d’appartenance fort aux deux langues même si les citoyens ne les parlent pas », a expliqué Graham Fraser, commissaire aux langues officielles. Venu présenter la première conférence, il se réjouit du travail accompli par la Commission royale.

Créée en 1963, cette institution avait pour objectif d’enquêter sur l’état linguistique du pays et de mettre les deux langues sur un pied d’égalité. Les recommandations issues de cette Commission ont permis d’importants changements politiques.

L’U d’O: acteur du bilinguisme

Les conférences mettront l’accent sur l’impact des recommandations de la Commission royale sur la société, la politique et la culture au Canada. Elles prendront place de février à juin dans plusieurs villes du pays, dont Ottawa, Toronto et Montréal.

Le premier discours a été prononcé par Allan Rock, recteur de l’U d’O, qui a rappelé combien l’établissement a joué et joue encore un rôle primordial dans la sauvegarde et la promotion du bilinguisme au Canada. « Les valeurs du pays se retrouvent sur notre campus », a-t-il affirmé. « C’est un travail de longue haleine et en constante évolution. L’idéal du bilinguisme ne pourra être atteint que si nous visons une réussite absolue », a poursuivi M. Rock.

Quel résultat après 50 ans de travail?

À ses débuts en 1963, la principale question à laquelle la Commission royale devait répondre était la suivante: « Est-ce que les Canadiens anglophones et francophones peuvent et veulent vivre ensemble? ».

M. Fraser répond que, durant de nombreuses années, deux groupes unilingues vivaient sur un même territoire sans identité nationale commune. Le Québec est ensuite devenu bilingue dans un Canada anglophone. Il affirme: « Cette situation était complètement inacceptable! » Les membres de la Commission ont alors renforcé leurs objectifs de travail en matière de droits humains et de droits des citoyens. Selon M. Fraser, « la survie du français passe par la volonté forte de communautés d’Amérique du Nord de le sauvegarder ».

Il conclut sa conférence en précisant que « beaucoup de progrès a été réalisé grâce à la Commission et aux Canadiens, mais [qu’] ils ne correspondent pas encore exactement au rêve des commissaires ».

Ottawa: ville officiellement bilingue?

M. Fraser note: « Le Canada ne doit pas porter le bilinguisme comme un fardeau, c’est une richesse culturelle et une valeur nationale ». Pour lui, les efforts des gouvernements fédéral et provincial doivent concorder pour faire en sorte qu’Ottawa, en tant que capitale du pays, montre l’exemple.

Il espère qu’en 2017, pour la célébration du 150e anniversaire de la Confédération canadienne, Ottawa sera officiellement bilingue et que tous les services de la ville seront proposés en français et en anglais.

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