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Bilan de la réunion mensuelle d’Action Côte-de-Sable

5 octobre 2014

– Par Alex Jürgen Thumm –

Action Côte-de-Sable (ACS), une association communautaire du quartier voisin du campus de l’Université d’Ottawa (U d’O), a créé un nouveau comité pour gérer ses rapports avec celle-ci. La Rotonde a assisté à sa réunion mensuelle du 29 septembre pour en apprendre sur les causes des rapports si délicats entre la communauté universitaire et le quartier.

ACS est parue dans l’actualité cet été pour s’être opposée aux nouveaux projets de résidences étudiantes hors campus. Préférant qu’on construise de nouvelles résidences sur le campus, ACS ressent une pression importante en ce qui concerne le logement d’étudiants, qui nuirait à la qualité de vie des résidents du quartier.

Dans l’espérance de régler ses griefs, l’association communautaire a récemment fondé un comité de « relations avec l’U d’O », qui établira une présence constante dans les affaires de l’Université, en passant à une approche « plus directe », a expliqué Robert Forbes, qui présidera le comité. L’objectif, d’après un membre de l’exécutif, sera de « renforcer les standards de l’Université » en travaillant avec des contacts de l’administration universitaire.

L’exécutif d’ACS, qui maintient un réseau de « représentants de rue » pouvant l’informer de nuisances, a dressé la liste d’inquiétudes de la communauté. Celles-ci renvoient principalement au mauvais état des logements étudiants et au bruit. Bref, on a acclamé une « culture d’indifférence » de la part de l’Université, exprime l’association, tout en déplorant qu’ « elle [l’Université] ne valorise pas Côte-de-Sable ».

En commentant que le campus est silencieux pendant les fins de semaine alors qu’il y a des « foules » bruyantes hors campus, le président d’ACS, Chad Rollins, a constaté que « Côte-de-Sable est utilisé pour le genre d’activités qui devraient se tenir sur le campus ». Il continua pour affirmer que « l’Université utilise [le quartier] comme une extension du campus ».

Pour résoudre les problèmes de logement, l’exécutif a soutenu l’idée d’un régime de permis municipaux pour les propriétaires qui hébergent des étudiants. Il aimerait aussi voir un engagement du Service du logement de l’Université dans le logement hors campus pour combattre l’abondance de mauvais propriétaires en suggérant aux étudiants des propriétaires « approuvés » qu’ils se conforment à certaines normes de logement.

Un code de conduite pour les étudiants est une politique que veut promouvoir ACS. Selon la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), un tel code permettrait de « punir [l]es étudiants avec des sanctions académiques pour des comportements non académiques qui sont jugés “inappropriés” ».

La FÉUO a averti la population étudiante dans un courriel du 27 septembre que l’U d’O s’intéresse à nouveau à un code de conduite et qu’elle montera une campagne d’opposition. « Nous avons témoigné de la mise en place de tels codes sur des campus partout dans le pays et nous savons que ces codes sont trop souvent utilisés pour étouffer toute opposition aux décisions de l’administration qui pourraient nuire aux étudiants », a exprimé le Syndicat étudiant.

Finalement, ACS veut inciter l’Université à créer une patrouille hors campus pour tempérer le comportement des étudiants, à l’instar d’universités telles que Queen’s. Cette patrouille serait en mesure de mettre en vigueur un code de conduite.

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